×

Prime de PSA

Le groupe PSA fait 3,3 milliards de bénéfices et donne des miettes aux salariés

PSA a fait des bénéfices records : 3,3 milliards en 2018. Carlos Tavares a annoncé que les salariés auraient 3 810 euros en guise de prime. Porté aux nues par l'ensemble des médias, lorsque l'on regarde de plus près, ce n'est pas vraiment une prime de 3 810 euros. De plus, les intérimaires ne sont pas concernés. Et qu'en est il d'une augmentation ?

Facebook Twitter

Crédit photo : Thierry Gachon, Maxppp

Le groupe PSA a fait un nouveau record de profits et de ventes mondiales qui a atteint 3,88 millions de véhicules pour un chiffre d’affaires en augmentation de 19%, un résultat opérationnel de plus 47% pour le bénéfice net. Dans les médias on parle uniquement du fait que les salariés du groupe PSA vont toucher une prime de 3810 euros et que Carlos Tavares est le plus grand bienfaiteur du monde ouvrier qui donne plein d’argent à ses salariés et a réussi à sauver le groupe PSA de la déchéance.

La réalité est tout autre dans les usines de PSA

Pour qu’une entreprise capitaliste puisse faire de tels chiffres records, elle doit obligatoirement exercer une exploitation accrue de ses salariés en menant une course à la productivité pour faire cracher de la plus-value. PSA c’est la suppression de plus de 25 000 emplois en 5 ans et cela n’est pas terminé avec des plans toujours en cours pour les prochaines années. C’est une précarisation énorme des emplois avec un salarié sur trois en situation de précarité avec des salaires de 1200 euros. Ce sont des conditions de travail pour l’ensemble des salariés toujours plus pénibles et des suppression de postes. Le tout accompagné d’un accord de compétitivité qui oblige les salariés à travailler le samedi et le dimanche pour l’équipe de nuit de façons obligatoire et payés un misère. Avec ce genre de conditions d’exploitation les profit ne peuvent qu’augmenter, et ce au détriment de la santé des salariés.

Une politique de prime au détriment des augmentations des salaires pour les salariés PSA et intérimaires

Les médias de la classe dominante expliquent partout que chez PSA, tous les salariés vont toucher 3810 euros. La réalité est tout autre. En effet, dans cette prime il faut inclure la prime gilet jaunes ( prime Macron ) à hauteur de 600 euros, mais en plus, la prime d’intéressement comprise dans le calcul de la prime qui est de 2900 euros maximum et conditionnée par la présence (c’est-à-dire ne pas avoir été malade ou en grève). Surtout, cette prime, seul les salariés PSA la percevront. Ceux qui ont contribué à la réussite de PSA comme les intérimaires ne peuvent bénéficier de cette prime, ce qui est un véritable scandale alors qu’il sont presque 10 000 sur le groupe PSA. Cette prime n’est pas assujettie aux cotisations sociales et donc n’aura pas d’impact pour la retraite et la sécurité sociale. Cette prime fait complètement oublier la minable augmentation de salaires, qui sera de 30 euros net. Seule une forte augmentation peut être répercutée sur les intérimaires. Cette prime exclut un partie des salariés les plus précaires. On est bien loin du soi disant humanisme patronal que PSA montre dans les médias.

Des luttes pour le salaires a PSA SevelNord et PSA Valenciennes

Mais il commence a y avoir des réaction dans les usines du groupe, avec des appels a la grève pour de vraies augmentations de salaire a Valenciennes et SevelNord. Ailleurs également les travailleurs commencent a réagir. Une prime ne réglera rien sur le fond. Ce qu’il faut c’est une politique d’embauche massive en CDI de tous les précaires. Si le groupe peut verser un prime au salariés, il peut augmenter les salaires de l’ensemble des salariés mais cela passe par une lutte collective des salariés contre les patrons du groupe PSA.


Facebook Twitter

Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

Toulouse. Marche blanche en mémoire d'Adrien, employé de l'ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Toulouse. Marche blanche en mémoire d’Adrien, employé de l’ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale