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Immigration

Les Etats-Unis se préparent à envoyer 20 000 enfants migrants dans des bases militaires

Après le rejet de la politique de séparation de familles ordonnée par Trump, l'Armée a reçu une demande pour "héberger" 20.000 enfants migrants dans des installations militaires.

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Traduction de Juan Andrés Gallardo http://www.laizquierdadiario.com/Ahora-Estados-Unidos-evalua-enviar-a-20-000-ninos-migrantes-a-bases-militares

Alors que l’indignation est toujours présente contre la politique « tolérance zéro » de Trump de séparation des familles migrantes, le gouvernement est maintenant en train d’évaluer la possibilité d’envoyer quelques 20 000 enfants « non-accompagnés » dans des installations militaires.

La nouvelle est arrivée au milieu de ce scandale qui s’est ouvert autour des enfants séparés de leurs parents, une crise qui n’est toujours pas résolue malgré la marche arrière de Trump.

Le département de la Défense et celui de de la Santé (HHS en anglais) ont demandé au Pentagone de se préparer à accueillir 20 000 enfant ce jeudi. Si la décision n’a toujours pas été prise, trois bases militaires au Texas et une en Arkansas ont été sélectionnées.

La porte-parole du Pentagone Dana White a demandé à ce que soit évaluées les capacités d’accueil pour ces 20 000 enfants.

Le nombre d’enfants déjà installés dans d’autres installations et qui pourraient être envoyé dans ces bases n’est pas encore connu, mais il s’agit d’une nouvelle décision effrayante du gouvernement de Trump. Si celui-ci a finalement annoncé que les familles ne seraient pas séparées, les migrants qui traversent la frontière continueront d’être enfermés, et les familles seront alors ensembles… dans la même cellule.

Cette nouvelle est sortie en même temps que celle qui annonce que de nombreux enfants migrants se sont retrouvés enfermés et avait été drogués de force dans les centres de détention.

Les virulentes critiques externes et internes contre la politique de Trump a obligé le gouvernement à faire marche arrière et à signer un décret mercredi afin de maintenir ensemble les familles détenues durant les procédures d’immigration.

Cependant la question de savoir quand ces familles séparées seront réunies, et comment elles seront retenues le temps que les adultes affrontent les accusations pénales, n’était toujours pas réglée ce jeudi.

Un groupe de personnes qui a été déporté au Honduras ce jeudi ont confié à l’agence Reuters qu’avant que ne parte l’avion des États-Unis, les fonctionnaires avaient demandé qui avaient des enfants détenus. Quatre personnes ont levé la main mais tous furent quand même embarqués dans l’avion. Un exemple de la brutalité qu’utilise la Border Patrol et la police migratoire au moment de séparer les familles, sans aucune trace ni registre de ce qu’ils sont en train de faire.

Après ce scandale, Trump est revenu sur ses pas pour ce qui est de la partie choquante et visible, mais il continue à faire pression pour le Congrès approuve un grand nombre de mesures anti-migrants, comme le financement du mur avec le Mexique. Mais la relation avec les parlementaires ne fait que de se détériorer, et ce au sein même de son propre parti. Le vote a été reporté, vote qui devait avoir lieu jeudi dernier à cette semaine.

Mike Coffman, un des députés républicains de la Chambre des représentant, a demandé à Trump qu’il renvoie le principal conseiller politique de la Maison Blanche, Stephen Miller, qui avait fait pression pour développer la ligne dure sur l’immigration.

« C’est un désastre pour les droits humains. J’enjoins le président à réparer ce désastre et renvoyer les personnes responsables. » a annoncé Coffman.

Le nouvel affrontement de Trump avec ses propres troupes s’ajoute aux problèmes domestiques
et au « Russiagate ». Avec les élections de moyen terme pour horizon immédiat, personne ne veut perdre le capital politique pour une action qui a été beaucoup plus loin que ce que la majorité était prête à accepter.

Cela ne signifie pas que l’establishment étasuniens soit « immigrants friendly » (pro-immigrants), mais bien au contraire. Les démocrates comme les républicains sont d’accords pour continuer une politique migratoire qui permet de maintenir des milliers de personnes dans l’illégalité, et qui forment une énorme masse de main d’œuvre peu chère.

Barack Obama lui-même est responsable de la déportation de plus de 2,7 millions d’immigrés durant ses 2 mandats, il a surpassé Bush fils et mis en place la pratique de l’incarcérations des enfants séparés de leurs parents.

Sur les réseaux sociaux circulait jeudi une image étendue de la une du journal Time, devenue virale ce jour-là. Dans l’original on peut voir une petite fille entrain de pleurer en face du géant Trump, impassible. La version « retravaillée » de la couverture montre une file derrière Trump avec Obama et Bush. Une image du racisme et de la xénophobie, qui est, dans le plus grand pays impérialiste du monde, une question d’État.


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