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Le maire de Lyon dort au chaud. Les sans-abris non

Les amis de Macron n’aiment pas les SDF

On sait qu’Emmanuel Macron a de bons parrains :les guérinistes de Marseille ou d’anciens chrétiens-démocrates poursuivis pour recel. Mais c’est du côté de Gérard Collomb, maire PS de Lyon, que l’on retrouve la palme de la grande envergure morale et des bons sentiments : dernièrement, le maire PS de Lyon s’est opposé à l’ouverture d’un second gymnase pour accueillir les SDF de l’agglomération lyonnaise.

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Et pourtant, les températures sont largement descendues en-dessous de 0°, ce week-end, dans toute la vallée du Rhône. Alors que le grand-froid faisait la une des médias, le maire de Lyon, bien au chaud dans son salon, se refusait à l’ouverture d’un second gymnase pour y accueillir des personnes sans domicile. Le préfet avait pourtant, de son côté, déclenché le plan grand froid.

Ces derniers jours, à Lyon, ce sont 1500 personnes qui ont appelle le 115 pour demander un hébergement d’urgence et qui sont restées sans réponse. C’est-à-dire à la rue. Vendredi 30 décembre, un SDF décédait, mort de froid, Place Bellecour. Il s’agissait du quatorzième en 2016.

Malgré un mort par mois chez les SDF et des températures hivernales en-dessous de zéro, aucune mesure n’a été prise par le principal soutien de Macron à Lyon. Cette situation a suscité la colère de l’ensemble des professionnels de l’urgence sociale à Lyon. Les élus socialistes de Lyon sont montés au créneau pour défendre leur chef et dénoncer la « désinformation », mais la situation n’a pas changé sur le terrain.

Parallèlement, Collomb a fait encore plus fort dans la série « j’ai une morale à deux vitesses » : fâché contre la nouvelle règle établie par ses collègues du Sénat qui sanctionne les élus trop souvent absents, le maire de Lyon,qui est également sénateur, même si sa présence se fait rare dans les travées du Palais du Luxembourg, a crié au scandale. À force d’être absent, on lui a rogné sur ses indemnités, et il est tombé à « seulement » 4000 euros par mois. C’est « un vrai cauchemar » pour Collomb. Pour justifier autant d’absences, « impossible de prévoir quels jours on doit être à Paris, a déclaré l’ami des pauvres (et de Macron) à la presse, car on ne sait pas d’une semaine sur l’autre quand se feront les votes solennels. Impossible dans ces conditions d’organiser un agenda ». Au moins peut-il être sûr de ne pas dormir dans la rue. Selon le règlement, « les jours où le Sénat siège, les Sénateurs peuvent faire prendre en charge, dans la limite d’un montant plafonné, leur hébergement dans un hôtel à Paris ». À Lyon, en revanche, les jours de froid polaire, on peut toujours crever quand on est à la rue.


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