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Tou-te-s dans la rue le 08 mars face aux machos !

« Les femmes sont plus faibles et moins intelligentes » : l’argumentation misogyne d’un député européen

Hier au parlement européen, en pleine session sur les inégalités salariales entre hommes et femmes, le député d'extrême-droite polonais Janusz Korwin-Mikke a soutenu que les femmes devaient être moins payées que les hommes.

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Il faut le voir pour le croire :


Le discours effroyablement misogyne d'un député... par LEXPRESS

« Et bien sûr, les femmes doivent être moins bien payées que les hommes. Puisqu’elles sont plus faibles, plus petites et moins intelligentes. Elles doivent moins gagner, c’est tout. ». Le propos est tellement arriéré, c’en est presque comique. Mais ce qui est terrible, c’est que le député européen Janusz Korwin-Mikke ne plaisante pas du tout. Selon lui, il est logique que les femmes soient moins bien payées que les hommes parce qu’elles sont biologiquement plus fragiles qu’eux.

Son argumentation est d’ailleurs très solide : aux premières olympiades de physique en Pologne, la première femme classée était 800ème. Dans les 100 meilleurs joueurs d’échecs au monde, il n’y a pas de femmes. Aucun problème pour le député donc, de présenter des résultats sportifs d’une compétition datant de 1967 et le classement à un jeu de réflexion comme des grilles de lecture pertinentes attestant de la supériorité masculine. La vision du monde de ce député, en plus d’être totalement ridicule, apparaît en réalité comme une énième tentative d’associer des apparentes inégalités physiques et corporelles à une inégalité de traitement, comme si cela était « juste ». En réalité, ces inégalités salariales sont surtout un moyen pour le patronat d’exploiter plus que leurs homologues masculins les femmes, en les rémunérant moins : les inégalités salariales atteignent 18 % en Europe à même poste. Quant aux « inégalités d’intelligence », il suffit d’écouter l’intervention de la députée qui lui répond pour être convaincu du contraire.

Cette intervention témoigne cependant que le combat féministe est plus actuel que jamais, une semaine avant le 08 mars et la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et qu’il ne s’arrête pas aux portes des institutions européennes. Les préjugés sexistes affectent les femmes à tous les niveaux de la société : au travail, en famille, avec des amis, en classe, dans la rue, ou encore au parlement européen. Du harcèlement quotidien dans la rue, les transports et les lieux de travail aux attaques réactionnaires contre l’IVG ou la PMA, en passant par les inégalités dans les tâches ménagères, il faut que le 8 mars soit l’occasion de faire entendre nos voix !


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