×

Les postier-e-s de Mouzillon en lutte pour leurs conditions de travail

Mardi 2 février, 7e jour de grève pour les postier-e-s de Mouzillon, village de quelques 3000 habitants situé à 30 kilomètres de Nantes. Ce centre de tri dessert plusieurs communes et il est paralysé, avec un taux de grève supérieur à 95 %, car les postier-e-s réclament de meilleures conditions de travail. Martín Noda

2 février 2016

Facebook Twitter

Les postiers demandent notamment une réduction du poids maximal des paquets de publicités que chaque postier-e doit distribuer. Ils-elles veulent les mêmes conditions — qui ne sont pas non plus extraordinaires — que chez Médiapost, qui a limité le poids des paquets à 500 grammes. À La Poste, les postier-e-s peuvent transporter jusqu’à deux kilos, et il peut arriver que les paquets ne rentrent pas dans leurs véhicules.

D’autres revendications s’ajoutent à celle-ci, notamment une nouvelle catégorisation du personnel, mais surtout le rejet de l’augmentation de l’auto-remplacement : La Poste a instauré la « sécabilité » il y a longtemps et elle continue à l’intensifier : si un-e travailleur-se est absent-e ou en congé, sa charge de travail est répartie entre les autres postier-e-s qui doivent travailler plus pour le même salaire. Il existe des « jours sécables », mais aussi des « semaines sécables », celles qui impliquent les vacances des postier-e-s. À Mouzillon, l’année dernière, il y a eu dix semaines de sécabilité. Cette année la direction veut en ajouter quatre. Les postier-e-s se plaignent que leurs conditions de travail ont été épouvantables l’été dernier, avec des journées qui ne finissaient jamais. Ajouter quatre semaines ne va pas aider.

Les Postier-e-s sont déterminé-e-s à lutter pour de bonnes conditions de travail. Ce mouvement — soutenu par la CGT mais aussi par SUD PTT — va continuer mercredi 3 février. Jeudi 4 février il sera rejoint par les bureaux de Montaigu, de Montbert et de Legé. La direction de La Poste décidera peut-être de négocier avant que le conflit s’élargisse, mais jusqu’à présent elle n’a pris en compte aucune des revendications des postier-e-s. Elle a au moins dû reconnaître que la distribution du courrier allait être perturbée et elle devra aussi affronter les réclamations des usagers. Mais on connaît sa politique : peu de concessions et beaucoup de répression. Mais on sait aussi que si les travailleurs sont déterminés, elle finit par reculer, comme les postiers de Neuilly l’ont démontré mi-janvier.


Facebook Twitter
5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

Toulouse. Marche blanche en mémoire d'Adrien, employé de l'ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Toulouse. Marche blanche en mémoire d’Adrien, employé de l’ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Chambéry. Les parents d'élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante

Chambéry. Les parents d’élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante 

SNCF. Une victime de VSS et le syndicaliste qui la défend convoqués en conseil de discipline

SNCF. Une victime de VSS et le syndicaliste qui la défend convoqués en conseil de discipline

Toulouse. Les travailleurs d'Airbus Defense & Space en grève pour les salaires

Toulouse. Les travailleurs d’Airbus Defense & Space en grève pour les salaires