Depuis lundi, de nombreux conducteurs de bus de Belgiques sont en droit de retrait pour revendiquer des mesures sanitaires à la hauteur de la situation. Un mouvement massif et historique pour la STIB (Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles), impulsé à la base contre l’avis des directions syndicales.

Un mouvement pour défendre des conditions sanitaires dignes, qui fait écho à l’expérience de nombreux travailleurs partout dans le monde, qui ont dû lutter pour se voir concéder des mesures d’hygiène minimales. En France, des travailleurs du transport ont ainsi tenu à saluer cette mobilisation.

« Parce que les problèmes sont les mêmes dans tous les transports et les services publics qui restent essentiels. Parce que le virus ne s’arrête pas aux frontières, parce que la logique du profit au détriment de la santé ne s’arrête pas aux frontières. Notre solidarité, elle non plus, ne s’arrêtera pas à nos frontières. » notent ainsi des travailleurs de différentes entreprises de transport telles que la SNCF, la RATP, Transdev, Tisseo, TAN, dans une courte vidéo. De fait, l’initiative a été impulsée par des salariés du transport public qui se sont réunis le 9 mai dernier pour discuter du déconfinement.

Un soutien qui a beaucoup touché les travailleurs en droit de retrait, et qui a été très remarqué, au point d’être relayé dans des médias nationaux belges tels que la RTBF. Sur son site, le principal média public du pays note à propos de l’initiative : « C’est un soutien de poids que reçoivent les chauffeurs et conducteurs de la STIB en grève depuis lundi. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, des dizaines de travailleurs de différents services de transports en commun français (RATP et SNCF notamment) expriment leur solidarité au personnel gréviste de la STIB. »

Une initiative exemplaire à l’heure où les gouvernements et politiciens de tous bords tirent sur la corde du « souverainisme » et de la défense des intérêts nationaux. L’épidémie n’a pas de frontières et les travailleurs, confrontés partout dans le monde à la logique du profit qui tente de rogner sur leur sécurité, non plus.