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Anti ! Anticapitalistes !

"Leurs élections, notre avenir" : des milliers de lycéens dans la rue pour l’abstention au second tour

Ce jeudi 27 avril, des milliers de lycéens se sont mobilisés à travers l’Hexagone pour protester contre l’affiche du second tour de l’élection présidentielle.

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La colère s’est exprimée dans la rue avec plus de 500 jeunes à Toulouse, 1500 personnes à Rennes, sous la bannière d’un « Ni Macron, Ni le Pen, #Onvautmieuxqueça » ou encore plusieurs milliers à Paris. Dans la capitale, une vingtaine de lycées a été bloquée, de Victor Hugo à Voltaire en passant par le lycée Louis Le Grand (la deuxième fois après une première expérience pendant la mobilisation contre la loi Travail, en près 40 ans !).

Les lycéens se sont donnés rendez-vous à onze heures place de la République pour refuser d’avoir choisir entre la peste et le choléra, entre le nationalisme réactionnaire de Marine Le Pen et l’ultra-libéralisme de Macron. Au son de « Ni patrie ni Patron, ni Lepen ni Macron » ou « Le Pen, Macron, même combat ! », toute cette jeune génération très politisée, dont une bonne partie est issue du mouvement contre la loi Travail, refuse très clairement de marcher au pas derrière un appel à faire barrage au FN via le prétendu « front républicain ». Pour un lycéen de Victor Hugo, même s’il ne peut pas voter, l’appel à l’abstention et derrière lui le refus d’avoir à choisir à quelle sauce la jeunesse devra être mangée, est clair. Comme le dit un panneau à l’entrée du lycée Voltaire « Leurs élections, notre avenir » …

La journée de mobilisation a été marquée par une forte présence policière et une répression importante. A commencer par les proviseurs qui appellent les forces de l’ordre pour casser les blocus, comme à Paul Valéry par exemple. La réaction est en effet d’une violence extrême : au lycée Louis-le-Grand, dans le quartier latin,des militants de l’Action Française, groupuscule royaliste d’extrême-droite, sont venus casqués appuyer les forces de l’ordre, afin de débloquer l’établissement.

De nombreuses nasses s’en sont suivies, ainsi que plusieurs charges au cours du parcours, comme à Bastille où les gaz lacrymogènes qui visaient à disloquer le cortège « ont semé la panique » raconte un lycéen. Une fois arrivés devant le lycée Hélène Bouchez, la tentative d’organiser une assemblée générale réunissant les différents lycéens mobilisés a été empêchée par une violente charge de CRS, matraquant et gazant les manifestants.

Car il s‘agit effectivement de continuer la mobilisation. A Victor Hugo, les lycéens mobilisés autour de la contestation de l’affiche du second tour portaient également des revendications quant à leur droit de s’organiser, en ayant accès à des salles pour y tenir des assemblées générales, ce qui leur avait été refusé par l’administration.

La semaine prochaine, les lycéens sont déterminés à poursuivre la contestation, en multipliant les journées de manifestations et les blocus. Mais aussi à participer au premier mai en constituant un cortège lycéen. « Même si initialement c’est une mobilisation syndicale, il faut qu’il y ait tout le monde » raconte un lycéen. Cette année, le 1er mai sera effectivement l’occasion de défiler en exprimant le rejet profond d’une logique qui prétend que l’alternative offerte aux jeunes, aux travailleurs et aux classes populaires est celle des politiques radicales d’austérité ou de la xénophobie de l’extrême-droite. Comme aujourd’hui, c’est bien aux cris de « anti-capitaliste » que les lycéens et les jeunes comptent continuer à manifester !


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