Crédit photo : AFP/PHILIPPE LOPEZ

La mobilisation du 17 décembre a été précédée ces jours-ci par une mobilisation lycéenne très déterminée sur Lille et sa métropole. Plusieurs lycées ont connus des blocages et des manifestations sauvages. Les forces de l’ordre ont sévèrement réprimées les lycéens mais ont aussi dû affronter les lycéens comme au Lycée Jean Perrin où des cocktails molotov ont été jeté sur la police.

L’ambiance dans la ville était donc électrique pour ce 17 décembre qui a vu un cortège de près de 30 000 personnes manifester dans les rues. En tête de la manifestation, le cortège CGT, suivi par celui des étudiants et de FO, FSU, Solidaires, Cfdt et Unsa, mène la marche à travers les rues. L’ambiance est déterminée et combative. Au début de la manifestation, les étudiants de l’école supérieure de journalisme de Lille défilent, appareil photo au poing, pour dénoncer l’arrestation la semaine dernière de deux des leurs lors d’une manifestation.

Sur le trajet, la police n’hésite pas à réprimer, comme sur la Grand’Place où deux jeunes sont interpellés suite à des jets d’engin incendiaires. À partir de la rue nationale, l’air s’emplit fréquemment de gaz lacrymogène. Des vitrines d’agences immobilières, d’assurances ou de mobilier urbain sont cassées.

Le cortège parvient cependant à investir la place de la République sans heurt contrairement aux précédentes manifestations, où la police avait systématiquement provoquer les manifestants pour mieux réprimer. Très vite, la place a toutefois été gazée pour disperser le cortège.

Dans le Nord-pas-de-Calais, la mobilisation a été forte dans plusieurs autres villes comme à Valencienne, Boulogne-sur-mer ou encore Dunkerque où 7000 personnes ont défilées dans les rues de la ville à grand renfort de fumigènes.

La mobilisation s’ancre dans la durée dans le Nord et prend même de l’ampleur comme la manifestation d’aujourd’hui le prouve.