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Gerzat

Luxfer : la direction veut détruire les machines, les salariés occupent l’usine !

Ce lundi matin, les salariés de l’usine Luxfer à Gerzat – spécialisée dans la fabrication de bouteilles de gaz à haute pression – occupent l’établissement afin d’empêcher la destruction des machines par la direction.

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Crédit photo : Mariette Guinet

Le conflit dans l’usine Luxfer entre les travailleurs et la direction date déjà d’un peu plus d’un an, lorsque les travailleurs de l’usine s’étaient mis en grève suite à l’annonce de la fermeture de celle-ci. Cette déclaration allait mettre dans la rue à 125 des 236 travailleurs, qui en plus d’être obligés de se reconvertir, ne recevaient que des refus dans leurs demandes de formation : « Seuls 10% des salariés ont retrouvé un emploi dans l’industrie. Et les rares emplois qui sont proposés dans l’industrie sont payés au SMIC, et sont situés à trente, voire cinquante kilomètres de l’usine » dénonce Axel Peronczik, délégué de la CGT.

Cette pression de la part des ouvriers a abouti à des négociations avec la direction, qui se compromettait à mettre en place un projet de reprise coopérative ainsi qu’une remise de 50 000 euros de prime légale et le paiement des jours de grève.

Toutefois, la direction a décidé de trahir les négociations ayant abouti à ce plan déjà très minimal qui n’aurait permis potentiellement qu’à 55 salariés de retrouver du travail.

En effet, la direction a entamé une destruction de leurs outils de travail, empêchant tout possible respect du projet de SCOP, et trahissant ainsi ouvertement les négociations avec les salariés. Un élu CGT, Axel Peronczyk, explique : « Nous avons décidé d’occuper le site car à 7 heures du matin, nous avons vu la direction arriver avec des machines pour détruire notre outil de travail. Nous avons mis en place un blocage immédiat. Cette destruction de Luxfer est illégale car l’entreprise a l’obligation de revitalisation du site ».

Les ouvriers de cette usine s’auto-organisent notamment à travers des AG dès le début du conflit l’année dernière. Un phénomène incarnant un potentiel de radicalité ces travailleurs du privé qui veulent prendre les choses en main et confronter leur patron. Ceci montre que la précarité touche tous les travailleurs dans le public comme dans le privé.

Dans le contexte de mobilisation historique que vit la France depuis 47 jours menée par les travailleurs de la SNCF et de la RATP, le privé est reste un secteur relativement en dehors de la lutte, en l’absence de l’inscription de bataillons stratégiques dans la lutte. En effet avec l’affaiblissement de la grève ces derniers jours, l’entrée en lutte du privée, si terrorisé par la domination patronale, serait la meilleure stratégie pour faire plier Macron et son gouvernement


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