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Licenciements

Macron aux ouvriers de GM&S : « Je ne suis pas le père Noël »

Le président de la République a rendu visite ce jeudi aux ouvriers de l’équipementier automobile creusois qui risquent de perdre leurs emplois. L’occasion pour Macron de faire une déclaration qui en dit long sur ses intentions : « Je ne suis pas le père Noël ».

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« Madame, je ne suis pas le Père Noël, le concret, on le fera ensemble » a ainsi déclaré Macron à des salariées qui exigeant « quelque chose de concret à la sortie ». Une nouvelle sortie de route pour celui qui a l’habitude des petites phrases pleines de mépris de classe. Ainsi, pour le président de la République, les salariés en lutte pour préserver leurs emplois seraient l’équivalent d’enfants gâtés qui attendraient leur cadeau.

Petit rappel des faits : les 277 salariés GM&S s’étaient fait connaitre au mois de mai en menaçant de faire sauter leur usine face à la menace de liquidation avancée par les patrons-voyous de l’usine, et étaient rapidement devenus un symbole de la lutte contre les licenciements. Le nouveau gouvernement avait alors tout fait pour éteindre l’incendie en promettant des hausses de commande. Sauf que ces promesses ne se sont avérées qu’être un écran de fumée. Depuis, les salariés ont appris que les commandes promises n’étaient prévus que pour 2018. Surtout, ils ont eu hier la désagréable nouvelle d’apprendre qu’aucun repreneur n’avait fait d’offre de reprise sérieuse pour le site. C’est donc une nouvelle fois tous les salariés qui risquent d’y passer.

Dans ce contexte, les déclarations de Macron sont on ne-peut-plus scandaleuses. Après les avoir mené en bateau pour des questions de communication, voilà ce que celui-ci leur fait la leçon, et on voit mal que l’annonce de la création d’une "cellule de crise" apporterait un quelconque changement. Il faut dire que l’ancien banquier de Rodstchild n’a aucune idée de ce que veut dire la vie d’un ouvrier, de la peur de perdre son emploi et le peu de choses qu’on a accumulé. Les licenciements sont des drames humains qui conduisent même parfois une partie des salariés laissés sur le carreau à mettre fin à leurs jours.

Surtout, sa petite phrase en dit long sur les intentions du nouveau gouvernement. Non seulement celui-ci n’a pas l’intention d’empêcher les licenciements, mais il s’apprête surtout à casser le code du travail dans les plus brefs délais.


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