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Instrumentalisation

Macron instrumentalise le 1er mai pour légitimer les violences policières (passées et à venir)

Depuis Sydney, Emmanuel Macron s'est exprimé au sujet des violences du 1er mai. Et Jupiter a, sans surprise, revendiqué le travail de Collomb et Philippe et dénoncé les violences du « black bloc » pour légitimer les violences policières.

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« La journée du travail, c’est la journée des travailleurs, pas celle des casseurs » a déclaré Emmanuel Macron depuis Sydney, en guise de préambule à sa conférence de presse sur les « événements » du 1er mai. Cocasse de la part du « président des riches » qui cherche à apparaître du côté des travailleurs alors que, depuis son élection, Macron n’a de cesse de mener une politique néo-libérale détruisant un à un l’ensemble des droits des salariés.

Mais Jupiter ne s’est évidemment pas arrêté en si bon chemin. « Il y a un premier ministre et un ministre d’État, ministre de l’Intérieur, qui ont pris des mesures qui convenaient […] Il y a un gouvernement, il y a un État. Il est dirigé et continuera à agir » a t-il ainsi ajouté. De quoi faire d’une pierre, trois coups. Non seulement Macron légitime les violences policières lors de la manifestation, y compris celles en amont des incidents, mais il en profite aussi pour instrumentaliser la situation afin de durcir la répression et ré-afficher sa détermination à tenir sa ligne.

Sur un autre plan, Macron cherche à profiter de la situation pour canaliser la contestation et contenir la radicalisation d’une partie des travailleurs et de la jeunesse, qui entendent combattre ses réformes, pied à pied, par la grève et dans la rue. Pour ce faire, Macron use de deux armes. Tout d’abord, par une forme de « front républicain » contre les « casseurs » et ensuite, par un amalgame sur la convergence des luttes, qu’il a par ailleurs rebaptisé, lors de sa conférence, de « confusion des luttes », et la « violence politique ». « Il y a d’un côté des gens qui sont des pyromanes indignés, qui en appellent à la convergence des luttes. Et puis quand il y a des désordres dans la rue, ce sont les mêmes qui accusent la police de ne pas faire son travail » a t-il ainsi affirmé. La manœuvre est habile, mettant la pression à tout un ensemble de personnalités politiques et syndicales de gauche, et en premier lieu à Jean-Luc Mélenchon, juste avant la date du 5 mai appelée par le député de la France Insoumise, François Ruffin.

Macron cherche donc à priver les travailleurs d’une nécessaire convergence des luttes, instrument indispensable pour la mise en place d’un rapport de force suffisant pour contrecarrer son plan de réforme. Pour arriver à ses fins, le président des riches tente d’instrumentaliser les violences du 1er mai en mettant la pression aux principales figures de la gauche au sens large, syndicales comme politiques. Une manœuvre habile, qui nécessite une réponse aussi massive que radicale, pour que le tournant de ce début du mois de mai soit en faveur des travailleurs.


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