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Eurosceptique et anti-système vous avez dit ?

Marine Le Pen accusée de détourner des fonds... européens !

Pas si anti-système que ça. Du moins pas quand il s'agit de manger dans la gamelle du « système. ». Déjà en juin 2017, au moment de la présidentielle, Marine Le Pen avait refusé de se rendre à la convocation des juges. Ce matin, sa mise en examen a été requalifiée pour des faits présumés de « détournements de fonds publics », des fonds en provenance de... l'Union Européenne !

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C’est un véritable « système » - puisque le RN aime le mot - d’emplois fictifs qui aurait permis au parti de Marine Le Pen de détourner près de 7 millions d’euros de fonds européennes entre 2009 et 2017. Pas mal pour une eurosceptique. Le système nourrit bien. 

Ne démentant en rien sur le fond les accusations portées contre le RN, Marine Le Pen continue de jouer la carte périmée de la « victime » d’un pouvoir judiciaire qui s’acharnerait contre son parti. 
Cette requalification fait justement suite à l’accusation déjà portée en juin 2017 pour « abus de confiance et escroquerie en bande organisée », et qui avait mené, en pleine présidentielle, à une convocation où Marine Le Pen avait tout simplement refusé de se rendre.

Ce que Philippe Poutou avait rappelé devant des millions de téléspectateurs en prenant au dépourvu Le Pen et démasquant sa fausse étiquette « anti-système », en disant que lui ne disposait pas d’une « immunité ouvrière » et était contraint de se rendre aux convocations de la police, contrairement à Marine Le Pen.

Au moment où RN est en grande difficulté et se cherche des alliés en Europe pour sa campagne des européennes, on a récemment vu Marine Le Pen tenter de mener une campagne conjointe avec Salvini, construisant un axe « progressiste » contre « eurosceptique », cette mise en examen pour détournements de fonds public est un coup à la fois économique et politique. Economique car les sanctions pourraient amputer le RN de subventions pour sa campagne et porter un coup à l’approche des européennes. Politique car cela démontre une nouvelle fois que le clivage « progressistes » contre « eurosceptique » résulte d’une complémentarité entre les deux pôles, Macron d’un coté et les Le Pen et Salvini de l’autre, tous sortis non pas de la cuisse de Jupiter mais bien des relents les plus crasses d’un "système" pourri, menant chacun de leur coté les politiques les plus réactionnaires à l’encontre notamment des migrants.

Une fausse opposition contre laquelle il faut porter une voix anticapitaliste, internationaliste, et à laquelle le NPA compte participer en ayant récemment voté en faveur d’une campagne commune des révolutionnaires avec Lutte Ouvrière.


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