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Manifestation dans la Cité phocéenne après les attentats de Paris

Marseille. Etat d’urgence, mais manifestation en soutien aux migrants et contre les guerres impérialistes

Bill Zabriskie Une centaine de personnes ont manifesté samedi 21 novembre à Marseille, à l’appel du Collectif Migrants 13, de la Cannebière jusqu’au centre de rétention, afin d’afficher leur solidarité avec les migrants, réclamer la liberté de circulation et d’installation et dénoncer la politique migratoire de l’État français et de l’Union Européenne. Une semaine après les attentats de Paris, les manifestants ont également dénoncé les guerres impérialistes menées par la France, – en Syrie notamment –, le climat liberticide instauré par l’état d’urgence et la fermeture des frontières.

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A Marseille, les interventions militaires meurtrières du gouvernement de Hollande ont un écho particulier, puisque la ville fait office de transit pour des milliers de migrants, qu’ils soient Afghans, Ghanéens, mais surtout ces derniers mois Syriens, Guinéens, Maliens, Erythréens ou Soudanais. Pour faire face à cette situation très préoccupante, les associations sont en première ligne, notamment le Collectif Migrants 13 qui accueille les migrants et leur apporte « assistance juridique, hébergement d’urgence ou de longue durée, appui au transit vers d’autres destinations européennes, cours de langue, aide financière, accès aux soins, accueil de mineurs, scandaleusement laissés à la rue sans protection, pression sur les centres de rétention, actions contre les expulsions ». C’est la non-réaction criminelle des élus, le maire Jean-Claude Gaudin (les Républicains) en tête de file, qui pousse les associations à porter le poids de l’assistance vitale que nécessitent les réfugiés, particulièrement face à l’arrivée de l’hiver et au nombre important de migrants, souvent mineurs, encore à la rue et livrés à eux-mêmes.

Le Collectif a tenu, dans un communiqué appelant à la manifestation, à dénoncer la réponse militaire et sécuritaire de l’État aux attentats, qui aggravera la misère et la détresse des populations bombardées, un vide politique favorable à l’émergence de groupes terroristes comme Daech, et la fuite de milliers de personnes vers l’Europe.

Ainsi, que ce soit à Paris, Toulouse ou Marseille, des secteurs du monde du travail et de la jeunesse ont commencé à s’organiser en dehors de et contre l’union sacrée proclamée par Hollande et son gouvernement, en solidarité avec les migrants, contre le racisme et les guerres impérialistes menées par les pays impérialistes en Afrique et au Proche et Moyen Orient.


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