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Répression sur toute la ligne

NDDL. Après les grenades, la répression judiciaire : 2 ans de prison pour un zadiste

Ce vendredi 1er juin, un zadiste a été condamné à 2 ans de prison avec mandat de dépôt par le tribunal de Nantes. Cette condamnation tombe après celles de 8 autres personnes fin avril, et alors que l'un des opposants à perdu une main à Notre Dame des Landes.

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C’est un nouvel épisode de condamnation dans le cadre de la résistance à Notre Dame des Landes qui s’est déroulé ce 1er juin au Tribunal de Nantes. Après la condamnation à de la prison ferme de 8 zadistes fin avril, un nouvel opposant a été condamné, avec une sentence extrêmement lourde : 2 ans de prison avec mandat de dépôt, et 5 ans d’interdiction de territoire en Loire Atlantique. L’homme est accusé d’avoir lancé un pétard sur les forces de police, sans plus de précision.

Deux CRS auraient ainsi été « touchés », avec pour conséquences des acouphènes, et ont obtenu respectivement 400 et 600 € de dédommagement selon le journal Ouest France. La couverture médiatique de l’affaire renforce l’idée que cette condamnation a avant-tout vocation à servir d’exemple. Ouest France, dans son titre, insiste sur le fait que l’homme est un « zadiste professionnel ». Une expression nouvelle, qui tient sur un seul fait : le zadiste condamné a régulièrement manifesté son opposition aux grands projets inutiles partout en France depuis 3 ans. Un militant convaincu, en somme. Pourtant, il s’agit là du seul élément à charge, qui n’en est pas un, pour justifier une telle sévérité du tribunal.

Il apparaît donc clairement qu’après les gaz lacrymogènes, les grenades et les coups de matraques distribués par milliers, la justice prend le relais en matière de répression des zadistes de Notre Dame des Landes. Un schéma par ailleurs classique, devenu de plus en plus courant, contre tout ce qui s’apparente de près ou de loin à une contestation des politiques menées par les gouvernements successifs.

Alors que dans le même temps, un zadiste a été gravement blessé, une main arrachée par une grenade, et que les rassemblements organisés en son soutien ont été largement réprimés, il est indispensable d’afficher une solidarité totale contre les violences policières et contre la répression judiciaire. Une solidarité qui ne se limite évidemment pas à la ZAD de Notre Dame des Landes, mais qui doit englober tous les cas de répression et de justice de classe, des quartiers populaires jusqu’aux manifestations et grèves des travailleurs.


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