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Dossier 1000

Netanyahou, entre politique de colonisation et corruption

Boris Lefebvre La réputation du leader du Likoud, le parti d'extrême-droite israélien au pouvoir, et premier ministre d’Israël Benyamin Netanyahou, même si elle n'est plus à faire, vient s'enrichir d'une affaire de corruption et d'abus de confiance. Alors qu'il vient d'annoncer récemment la construction de 618 nouveaux logement en territoire palestinien à Jérusalem Est, faisant fi de la résolution de l'ONU, Netanyahou a été interrogé ce lundi sur la nature de ses relations avec des milliardaires israéliens soupçonnés de l'avoir soudoyé. Le premier ministre israélien risque l'incarcération dans cette affaire.

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L’homme fort du régime d’apartheid israélien s’en défend mais il semblerait bien que la corruption soit manifeste. En effet, l’Unité 433, un bureau d’investigation israélien, et le procureur général Avishaï Mandelblit, ont engagé à son égard une information judiciaire en 2016 qui s’est rapidement transformée en enquête tant les soupçons de corruption étaient grands et pouvaient conduire à une inculpation. Il faut dire que dans l’entourage du premier ministre israélien, les personnages influents, riches et corrompus sont suffisamment nombreux pour laisser planer le doute sur sa probité. Même si Netanyahou est sorti indemne de quatre enquêtes judiciaires, ce n’est pas le cas de sa femme qui est toujours soupçonnée d’abus de bien sociaux et de détournement de fond à des fins personnelles. On compte aussi parmi les fréquentations du leader nationaliste, Arnaud Mimran, un homme d’affaire français, réfugiés en Israël avec ses complices suite à une escroquerie de plusieurs centaines de millions d’euros à la taxe carbone en France.

Ainsi, Benyamin Nétanyahou, est soupçonné d’avoir reçu depuis les années 2000, de la part de milliardaires ou d’autres proches amis, des sommes d’argent, et d’avoir profité voyages en jet privé ou des séjours luxueux à l’étranger, pour lui et sa famille. Les accusations d’abus de confiance sont très graves et l’investigation a permis de réunir près de cinquante témoins à charge contre le premier ministre. Quand on sait que son prédécesseur, Ehud Olmert, est lui-même tombé pour corruption et qu’il purge actuellement sa peine derrière les barreaux, on comprend que certains ministres du Likoud soutiennent moins fortement l’actuel premier ministre israélien.

Mais le cas de corruption de Netanyahou n’est apparemment que la pointe émergée de l’iceberg. En effet, le « dossier 1000 », qui regroupe tous les chefs d’accusation contre le chef de file du Likoud, pourrait être suivi d’un « dossier 2000 » aux répercutions politiques encore plus larges. Cette affaire met en lumière la corruption généralisée du régime israélien et de ses leader extrémistes.


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