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Lycée Maurice Ravel

« Ni GAV, Ni E3C » : les lycéens répondent par le blocus aux violences policières

Il semblerait bien que la stratégie d’intimidation du gouvernement contre la mobilisation lycéenne n’ait pas eu l’effet escompté. Suite à la garde à vue de 4 lycéens de 16 ans ce week-end après avoir bloqué contre les E3C vendredi, la réponse unanime à Ravel est celle du blocage. Un blocus qui dénonce aux côtés du bac Blanquer et la réforme des retraites, les violences policières.

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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce lundi devant le lycée Ravel dans le 20e arrondissement de paris, où était organisé un blocage. Prévu depuis la semaine dernière contre les réformes Blanquer et Delevoye, les lycéens ont donné à ce blocus la couleur de la lutte contre la répression policière.

« Ni GAV, Ni E3C » lisait-on sur les pancartes, expression de la volonté pour les lycéens de ne se faire ni imposer une réforme dont ils ne veulent pas, ni intimider par la police. Au centre de toutes les discussions, les violences policières, l’horreur de 32 heures en cellule , la colère face à des méthodes d’intimidation.

Avec eux, les parents d’élève sont nombreux, pour protéger leurs enfants. Depuis qu’ils se font tabasser ou gazer par la police, les parents viennent s’assurer qu’il n’y a aucune violence de la part des policiers, dont la politique depuis le 5 décembre consiste à déloger les lycéens coûte que coûte. Parmi les adultes présents pour faire le « guet », certains sont les parents des élèves gardés à vue. Après l’effroi, la colère et l’envie de riposter. Pour eux, on souhaite « casser les jeunes », pour imposer le contrôle continu que la communauté scolaire récuse en bloc, mais aussi éviter que la mobilisation se pérennise au-delà des E3C.

Les profs sont également présents. Si la plupart sont dans l’établissement et tiennent une assemblée générale pour discuter de la suite du mouvement et de la répression policière, certains sont restés devant avec leurs élèves. Tous fustigent unanimement la répression, et quelques uns font le parallèle avec Mantes la Jolie l’année dernière, pour dénoncer une stratégie de répression de la jeunesse, qui se généralise jusque dans les lycées parisiens.

Blocus réussi, et aucun policier devant. Si quelques voitures sont néanmoins présentes, elles prennent soin de ne pas être visible pour ne pas mettre le feu aux poudres. Face à la répression donc, les profs, lycéens, et parents d’élèves le font bien comprendre au gouvernement. Ils ne cesseront pas la mobilisation, bien au contraire.


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