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Droit des femmes

Notre corps nous appartient : PMA pour toutes !

À l’approche des municipales, la PMA est à nouveau en débat. Mesure sociale par excellence, elle clive la majorité. Si elle peut permettre de s’attirer la sympathie de secteurs de gauche, elle est violemment décriée par l’électorat de droite. Nos droits ne doivent pas être tributaires de ces calculs électoraux.

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Crédits Photo : Lionel Bonaventure, Marche des Fiertés à Paris

L’extension du droit à la Procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples lesbiens, a été systématiquement refusé ou repoussé par les différents gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. Certains en font une promesse de campagne pour redorer leur image, pour ensuite repousser encore et encore la légalisation de la PMA pour toutes les femmes. Pour ce faire, les uns et les autres avancent à chaque fois des arguments inacceptables tels que la crispation que ce débat pourrait entraîner au sein de la société, se faisant ainsi l’écho des plus réactionnaires. Et Macron ne fait pas exception à la règle.

Alors que cette question faisait partie des promesses « sociales » de Macron au cours de sa campagne, elle avait rapidement été repoussée aux calendes grecques. Et d’autres chantiers plus brûlants ont été traités en priorité : la loi travail XXL, la loi ORE, la réforme du rail ou encore les retraites, pour ne citer que quelques-unes des attaques faites au monde du travail et à la jeunesse.

Aujourd’hui, le gouvernement marche sur une corde raide, son électorat s’étant recentré autour d’un bloc de droite réactionnaire et hostile à la PMA – on se souvient de la déferlante LBGTI-phobe avec la Manif pour tous – mais Macron lorgnant aujourd’hui vers sa gauche en vue des municipales. Secteur social qu’il pourrait draguer avec un telle mesure, espérant dans le même temps échapper à d’autres questions de sociétés posées par le mouvement des Gilets jaunes.

Il y a quelques semaines, le ministre des Relations avec le Parlement avait déclaré que le gouvernement voulait « prendre le temps », autour de ce projet de loi. L’autre argument avancé étant que le calendrier parlementaire est déjà chargé dans les mois à venir, avec les contre-réformes antisociales que nous prépare Macron.

Mais nous ne sommes pas dupes, face à cette tentative de récupération et de cooptation de nos luttes. Le droit à disposer de notre corps ne doit pas être tributaire de calculs électoraux, et passera nécessairement par un affrontement avec le gouvernement et l’instauration d’un rapport de force.

Ensemble avec le mouvement des femmes et LGBTI, nous lutterons tant qu’il le faudra pour arracher le droit à la PMA pour toutes les femmes ! Notre corps nous appartient, c’est à nous de décider !


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