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Scandale écologique et sanitaire

Covid. Mutation du virus au Danemark, le gouvernement décide d’abattre 15 millions de visons

Au Danemark une douzaine de personne se situant près d’élevage de visons ont été contaminées par le Covid-19, suite à une mutation du virus sur ces animaux. Par conséquent le gouvernement danois a décidé d'abattre 15 millions de visons. Un scandale sanitaire et écologique.

Coline Isabel

7 novembre 2020

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Récemment, une douzaine de danois se situant près d’élevage de visons ont été contaminé par le Covid-19, suite à une mutation du virus sur ces animaux. Or, même si cette mutation n’en aggrave pas les symptômes elle empêche l’efficacité des anticorps humains face au Covid-19.

Par la suite, le gouvernement danois a pris la décision d’abattre massivement ces animaux. Sur les vidéos qui circulent, on peut voir des centaines de milliers de visons morts et ramassés à la tractopelle. Mais cette tuerie ne s’arrête pas là : le gouvernement prévoit d’anéantir la quinzaine de millions de visons présentes sur son territoire. Ces visons ne sont pas sauvages mais élevés pour leur fourrure. En effet, le Danemark est le premier exportateur de peaux de visons, comme quoi la souffrance animale est toujours un sujet d’actualité et pour lequel il est important de lutter. Rappelons aussi qu’il est tout autant présent en France : en effet, l’interdiction de l’élevage de visons pour leur fourrure a été voté depuis septembre 2020. Mais cette interdiction ne prendra effet seulement dans 5 ans et n’interdit en rien l’importation de fourrure étrangère et donc sa commercialisation. Pour l’énième fois, le gouvernement fait preuve d’une mise en scène et d’un “capitalisme vert”, sans outrance.

Mais cet événement fait aussi lien avec le problème de l’élevage intensif et de notre approche de la faune sauvage qui sont des facteurs de développement des épidémies, comme l’explique Serge Morand, chercheur au CNRS et écologue de la santé, dans cette interview réalisé par Francetv Slash et Hugo Clément :

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Serge Morand, chercheur au CNRS, nous explique pourquoi l'élevage intensif et les dégâts causés sur les écosystèmes multiplient le nombre d'épidémies. Le coronavirus n'est pas arrivé par hasard. Nous devrons en tirer des leçons et changer notre manière de fonctionner selon ce scientifique. À partager ! #SurLeFront @francetvslash

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Il explique que “la crise écologique créé la crise sanitaire”. En effet, ces dernières décennies, on assiste à une multiplication des épidémies, dont 70% sont liées aux animaux sauvages, ce qui est assez révélateur de notre système actuel. Pourtant, des solutions existent comme l’arrêt de l’élevage intensif, de la déforestation et il apparaît évidemment nécessaire de rompre avec le modèle agricole capitaliste dont les lobbys n’y tiennent que pour leurs profits.

Par ailleurs, ces événements sont aussi caractéristique de la mauvaise gestion de la crise sanitaire des dirigeants européens. En effet, par leurs mesures restrictives dénuées de plan d’aide massifs, cela ne fait qu’aggraver les tensions politiques et économiques déjà existantes. D’autre part, l’élevage intensif est depuis longtemps exposé comme un facteur d’épidémie étant donné que beaucoup de maladies (variole, oreillons,...) nous viennent de la faune. Finalement, l’étonnement des dirigeants face à cette deuxième vague semble ridicule lorsque que les scientifiques alertent sur celle-ci depuis juillet. Ainsi, comme nous ne cessons de le répéter, ce n’est pas à nous de payer la crise sanitaire et économique, ni à la faune et ni à la biodiversité.


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