×

« Notre détermination reste intacte »

Nouvelle attaque par un groupuscule fasciste à la fac de Strasbourg, la police laisse faire

Mercredi soir, une quinzaine de membres du groupuscule fasciste Bastion Social ont attaqué des étudiants devant le campus de Strasbourg.

Facebook Twitter

Après les attaques fascistes à Montpellier, Lille, les menaces à Paris et la répression policière qui s’est abattue sur plusieurs universités mobilisées ces dernières semaines, c’est au tour de l’université de Strasbourg de subir une attaque de la part d’un groupe d’extrême droite. Les étudiants mobilisés avaient déjà dû essuyer la répression le 22 mars, quand ils avaient été délogés manu-militari du palais universitaire par les forces de l’ordre. Depuis cette expulsion, ils occupent désormais un amphithéâtre à l’université, négocié avec la présidence.

Bastion Social, groupe connu pour ses attaques violentes lors de l’inauguration de leur bar puis en janvier, lors d’un rassemblement réclamant sa fermeture, ou encore le soir du deuxième tour de la présidentielle où ils avaient été jusqu’à tirer au mortier sur une manifestation « Ni Le Pen, Ni Macron », a décidé mercredi soir d’entreprendre une campagne d’affichage au cœur du campus mobilisé. Apprenant que des membres du groupe néo-fasciste avaient collé leurs affiches dans le campus, promouvant une campagne raciste de « préférence nationale », des étudiants décident alors d’aller les arracher. Pauline, 19 ans, rapporte à Libération que ceux-ci les attendaient. Barres de fer, gants coqués, cagoules, guetteur, une quinzaine de militants les ont littéralement pris en chasse, leur hurlant « Courez bande de gauchistes sinon on vous bute », « on va te défoncer ta sale race de gauchiste, on est du Bastion social », toujours d’après Libé. Lorsque les jeunes ont arrêté une voiture de police pour demander de l’aide, ceux ci n’ont pas réagi. « Ils étaient indifférents, ils se moquaient de nous, prenaient les choses à la légère. J’ai l’impression que ça arrange tout le monde qu’on se fasse tabasser » a alors rapporté Charles, lycéen.

Malgré les coups de poings, de pieds, et la terreur que cherche à imposer l’extrême-droite de la ville aux étudiants mobilisés, sans doute stimulés par les agressions de Montpellier et Lille, cette attaque n’a pas suffi à éteindre la détermination des étudiants à lutter contre la sélection et la casse des services publics orchestrées par Macron et son gouvernement. Comme en témoigne leur communiqué, « leur détermination reste intact ». Face à la violence des flics qui répriment et laissent faire les fachos, face aux attaques qui se multiplient de ces derniers, c’est à nous mêmes de nous organiser pour nous défendre et défendre le mouvement qui est en train de germer !


Facebook Twitter
Témoignage. « Un policier m'a menacé de me péter la gueule s'il me revoyait en manifestation »

Témoignage. « Un policier m’a menacé de me péter la gueule s’il me revoyait en manifestation »

Contre Macron et le capitalisme, participe au week-end national du Poing Levé les 3 et 4 juin !

Contre Macron et le capitalisme, participe au week-end national du Poing Levé les 3 et 4 juin !

Toulouse. La direction de l'INSA prépare la répression des futures mobilisations dans l'école

Toulouse. La direction de l’INSA prépare la répression des futures mobilisations dans l’école

« Je n'ai pas peur de retourner en manif » : Théo, 16 ans, après 24h de garde à vue

« Je n’ai pas peur de retourner en manif » : Théo, 16 ans, après 24h de garde à vue

Université Paris Cité. Pour une écologie révolutionnaire à la fac : un raffineur dans nos conseils

Université Paris Cité. Pour une écologie révolutionnaire à la fac : un raffineur dans nos conseils

Paris 1. Les vacataires font la grève des notes pour exiger de meilleures conditions de travail

Paris 1. Les vacataires font la grève des notes pour exiger de meilleures conditions de travail

 « Classe d'engagement » : la carotte de la macronie pour imposer la généralisation progressive du SNU

« Classe d’engagement » : la carotte de la macronie pour imposer la généralisation progressive du SNU

 « J'ai vu des gens qui ont fini en sang » : Alix, 16 ans, lycéenne réprimée lors d'une manifestation

« J’ai vu des gens qui ont fini en sang » : Alix, 16 ans, lycéenne réprimée lors d’une manifestation