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Violence machiste

Nouvelle tentative de féminicide dans le Vaucluse

Ce samedi dernier, un homme a aspergé sa compagne d’essence et a tenté de l’immoler. Cette tentative de féminicide s’ajoute aux 61 autres cas de féminicides déjà recensés cette année…

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Des faits révoltants se sont produits le week-end dernier dans le Vaucluse : un homme a tenté d’immoler sa femme après une violente dispute, « sur fond d’alcoolisation » d’après l’agresseur lui-même. La victime est à présent plongée dans un coma artificiel, oscillant dangereusement entre la vie et la mort. L’agresseur a été mis en examen pour tentative de meurtre par concubin et écroué, il reconnaît avoir aspergé sa compagne d’essence mais réfute le fait d’avoir allumé le briquet.

Malheureusement, ce genre d’affaire n’est pas un cas isolé mais bien plus répandu qu’on ne le pense, comme le souligne le collectif « féminicides par compagnon ou ex » qui explique que le nombre de féminicides en France ne cesse d’augmenter. Déjà en 2017, nous déplorions plus de 130 femmes tuées par leur mari ou ex-mari, soit une tous les trois jours. Sachant qu’en plus de cela, ce sont bien plus de 220 000 femmes qui subissent des violences machistes chaque année. Pour cette année 2019, le collectif dénombre déjà 61 cas de féminicides, soit un tous les deux jours. Mais les chiffres officiels sont difficiles à évaluer puisque la loi en France ne reconnaît pas les féminicides.

Car, les institutions minorisent les violences faites aux femmes, les considérant comme de simples « disputes conjugales ». Ces institutions judiciaires et policières se rendent alors complices de ces féminicides en allant jusqu’à normaliser des situations de violence, avec notamment l’inaction de la police qui relativise toujours les cas de harcèlement et de violence.

Plus fondamentalement, la violence faite aux femmes ne se limite pas, comme voudrait le faire croire l’idéologie dominante, à la violence physique. Une part importante de violence est sociale, celle imposée par la précarité des conditions de vie. En effet, environ 80% des femmes travaillent aujourd’hui à temps partiel, occupent les postes les moins rémunérés ou sont en inactivité. Quant à la destruction des services publics, c’est sur les femmes que retombent la charge de s’occuper des tâches du ménage, en faisant la principale cible des politiques de casse du service public qui touche les transports ou les hôpitaux.

La précarité s’ajoute donc souvent à la longue chaîne d’oppression que subissent les femmes dans une société où capitalisme et patriarcat sont imbriqués, société qui va jusqu’à tuer des femmes tous les jours comme nous le constatons de nouveau…

Crédits photo : CIUP/fondation BIERMANS-LAPOTRE


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