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« Anti-casseur »

Offensive autoritaire : l’État interdit une manifestation pour les retraites et contre la répression à Lyon

La préfecture du Rhône a publié ce vendredi matin un arrêté d’interdiction pour la manifestation régionale appelée à Lyon pour le samedi 6 mai. Pour se justifier, elle reprend à son compte la rhétorique des « bons » et des « mauvais » manifestants.

Erell Bleuen

5 mai

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Offensive autoritaire : l'État interdit une manifestation pour les retraites et contre la répression à Lyon

Crédits photo : Capture d’écran Twitter

Après un 1er mai historique et alors que l’intersyndicale maintient sa stratégie perdante en appelant seulement à une nouvelle de manifestation le 6 juin prochain, des initiatives locales fleurissent dans plusieurs villes pour continuer le combat contre la réforme des retraites et le gouvernement.

A Lyon, une manifestation régionale appelée pour le samedi 6 mai par le Comité de Lutte de Lyon « dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites » et « de la semaine d’action pour Serge et les blessé.es de Sainte-Soline et de la répression policière » pour « montrer que la mobilisation ne faiblit pas, même après le 1er mai ».

Une initiative qui n’est visiblement pas au goût de l’État puisque, ce vendredi matin, la préfecture du Rhône a annoncé avoir pris un arrêté préfectoral pour interdire la manifestation. Sur ses réseaux sociaux, elle justifie cette décision au motif que « des appels à participation d’éléments radicaux à l’origine depuis plusieurs semaines des dégradations lourdes de commerces et d’importantes blessures de policiers nationaux, cibles de nombreux jets de projectiles  ».

Une décision scandaleuse qui s’inscrit dans la longue liste d’interdictions en tout genre imposées par les préfectures ces dernières semaines, des manifestations aux « dispositifs portatif sonores » ou encore aux cartons rouges pendant la Coupe de France le week-end dernier. Pour opérer cette offensive liberticide brutale, la préfecture s’appuie sur la rhétorique des « casseurs » et de la « violence », initiée par Darmanin pour justifier les mesures sécuritaires qui tombent en chaîne.

Alors que les démonstrations de colère contre le gouvernement se maintiennent, il est crucial de dénoncer cette opération de division qui masque mal une volonté de criminaliser le mouvement social et de s’attaquer au droit de manifester, à l’image de la loi « anti-casseurs » que commence à promouvoir Darmanin. Face à ces attaques, le mouvement ouvrier et l’ensemble du mouvement social doivent se doter d’une politique claire contre la répression et l’offensive autoritaire.

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Erell Bleuen

Twitter : @Erellux

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