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Nantes

« Où sont les antifas » : un bar nantais attaqué par une quinzaine de néo-nazis

Dans la nuit du vendredi 5 juillet au samedi 6 juillet, le Hopopop café, un bar Nantais situé en plein centre-ville dans le quartier du Bouffay s'est fait sauvagement attaquer par une quinzaine de militants d’extrême-droite. Une attaque politique contre un bar connu pour accueillir des militants de gauche à Nantes.

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Crédits photos : OUEST-FRANCE

C’est lourdement armés et cagoulés qu’une quinzaine de militants d’extrême-droite, des néo-nazis, sont arrivés au Hopopop café, terrorisant toutes les personnes présentes en terrasse et à l’intérieur, tant la violence de l’attaque était extrême. Les clients du bar se sont faits massivement gazer et tabasser à coup de matraques télescopiques et engins incendiaires par cette bande d’extrême droite criant des slogans nazis. Un fumigène allumé a été jeté à l’intérieur du bar pour brûler les lieux et deux personnes ont été gravement blessées, notamment une à la tête qui a dû se rendre à l’hôpital en urgence.

Deux militants d’extrême-droite étaient déjà venus le samedi d’avant, casques de moto à la main, hurlant « où sont les antifas ? » pour attaquer les personnes présentes en terrasse. Deux jeunes clientes avaient repoussé les agresseurs qui se sont alors réfugiés dans une boîte de nuit du quartier. La police est ensuite arrivée sur la terrasse du bar contrôlant l’identité de ceux qui venaient de se faire agresser.
Trois personnes ont été arrêtées par la police et mises en garde à vue après l’attaque de la soirée du 5 juillet. On a appris que l’un d’entre eux est un soldat de l’armée française, militaire sentinelle censé « assurer la défense des citoyens français ». « Parmi les interpelés, Bryan Guitton, militant d’extrême droite radicale bien connu des antifascistes locaux, et habitué, avec sa petite bande, des provocations lors de rassemblements de gauche », explique le journal LaHorde

Cette attaque n’est pas anodine et montre bien le caractère éminemment politique d’une agression comme celle-ci. Si ces militants d’extrême-droite sont organisés à l’état groupusculaire, la traditionnelle violence de l’extrême droite se sent pousser des ailes depuis quelques temps en multipliant les attaques contre ceux qui se battent pour une société émancipée de toute oppression et exploitation : les militants d’extrême gauche.

En effet nous pouvons relater ces derniers mois quelques exemples d’attaques contre des militants d’extrême-gauche notamment dans le mouvement des Gilets jaunes. Rappelons l’attaque du cortège du Nouveau Parti Anticapitaliste par un groupuscule d’extrême droite lors d’un acte gilet jaune en janvier dernier ; le raid du groupuscule identitaire lors de l’occupation d’un amphithéâtre de la faculté de droit à Montpellier ou bien encore l’attaque visant l’occupation des exilés dans l’université de Nantes, ces deux derniers exemples prenant place en plein mouvement étudiant contre Parcoursup et son monde au printemps dernier.

Face à ces attaques de militants organisés, il est plus que nécessaire de combattre l’extrême droite, ses idées racistes, sexistes et homophobes ainsi que ses militants ultra violents qui se sentent de plus en plus confiants d’attaquer ceux qui participent aux mouvements sociaux et luttent chaque jour pour une société émancipée. Le développement de ces groupuscules est encouragé par la montée de l’extrême-droite et sa dédiabolisation, dont le terreau n’est que le reflet des politiques du gouvernement et de ses politiques xénophobes et racistes comme en témoigne d’autant plus sa volonté de mettre l’immigration au cœur du deuxième acte de son quinquennat.

Si pour l’heure, ces attaques visent essentiellement les militants antifas, elles visent en définitive l’ensemble du mouvement social. Considérant cela, les directions du mouvement ouvrier devraient prendre cette question à bras le corps et dénoncer les attaques contre tous ceux qui se battent pour changer cette société qui exploite et opprime la classe ouvrière. Il est dans l’intérêt de tous les travailleurs de lutter contre l’extrême droite qui, par une rhétorique nationaliste, s’allie à la classe dominante pour continuer d’exploiter les classes populaires en plus de renforcer le patriarcat et le racisme qui nourrit le système capitaliste et empêche ainsi les travailleurs de développer une solidarité internationaliste entre tous les travailleurs du monde.


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