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Dis-moi qui sont tes amis...

Parisot première ministre de Macron ?

Depuis les résultats du premier tour, les hypothèses vont bon train concernant celui ou celle qui prendrait place à Matignon si Macron était déclaré vainqueur le 7 mai. Laurence Parisot, ancienne dirigeante du Medef, a fait savoir qu'elle serait « disponible » dans les colonnes de Marianne. Et si l'équipe d’En Marche refuse de dévoiler des noms, c'est en tout cas bien la crème du patronat qui attend son heure.

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Une déclaration précipitée

Laurence Parisot espérait peut-être faire un bon coup médiatique, mais c’est une fin de non-recevoir qu’elle a perçu de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, jugeant sa prise de position « dérisoire, inconvenant[e] et vaniteu[se] » à la veille du premier tour. La dirigeante du Medef de 2005 à 2013 avait déjà, depuis des mois, affirmé son soutien au candidat d’En Marche et l’avait même proposé à la direction générale du Medef en 2006, avant que celui-ci ne choisisse une autre voie pour défendre les intérêts du patronat. Une déclaration de candidature trop précipitée donc, dans un contexte où Emmanuel Macron cherche à mettre sous le tapis son statut de « candidat des patrons » contre la « candidate du peuple », mais qui ne vient pas de nulle part.

Le refus, cinglant sur la forme, de l’équipe d’En Marche, est en effet bien loin d’être un refus politique. Comment le serait-il, quand on sait que l’ex-representante du Medef est connue pour sa volonté de « modernisation » du code du travail, et sa défense de l’abandon de la durée légale du temps de travail. Et comment Macron et sa défense de l’auto-entreprenariat comme « tremplin » pour les jeunes ne pourrait-il pas s’entendre avec celle qui déclarait, sans scrupule que « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ». En tout état de cause, à Matignon ou non, Laurence Parisot a déjà tout pour s’intégrer au cercle de pouvoir du candidat... et ses collègues du Medef aussi.

Les amis du « front républicain »

Depuis des mois en effet, en plus de nombreux ralliements politiques, ce sont les soutiens de grands chefs d’entreprises qui ont afflué chez le candidat. Didier Cass (Bouygues Telecom), Marc Simoncini (Meetic), Bernard Arnault (LVMH), Alexandre Bompard (Darty et la Fnac), Vincent Bolloré (Vivendi)... Tous ont ont déjà choisi de se mettre « en marche ». Patrick Drahi, le dirigeant de SFR, a même envoyé l’un de ses dirigeants dans l’équipe d’Emmanuel Macron, Bernard Mourad. Nul doute que le candidat de la loi Travail n’aura eu aucun mal à les convaincre de sa politique de casse du droit du travail

Et pour défendre une telle politique, rien de tel qu’un appel au « front républicain » contre le Front national. C’est d’ailleurs cette politique que défendait Laurence Parisot il y a quelques temps, dans son ouvrage Un piège bleu marine. Ce deuxième tour est une aubaine pour tous ces soutiens, pour chercher à apparaître comme « progressiste » face au poison du FN. C’est pourtant un front de classe, contre tous ceux-là et contre l’extrême-droite, qu’il nous faudra construire, à commencer ce premier mai.


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