Deux jours après des annonces du gouvernement concernant la fermeture de l’ensemble des établissements scolaire et d’enseignement supérieur pour au moins 3 semaines, plusieurs centaines d’étudiants ont donc du se rendre à la maison des examens d’Arcueil pour passer leur examens en présentiels, avec des mesures sanitaires « très faibles » selon les dires d’une étudiante interrogée par France Bleu et corroborés par une vidéo postée sur Twitter.
#BTSCONTROLECONTINU ⚠️⚠️Aucune distanciation, Aucun gel hydroalcoolique, et certainement des dizaines d’étudiants positif au COVID-19 qui sont venu ne voulant pas avoir 0/20⚠️⚠️ (le 02/04/21 à Arcueil)@BFMParis @snep @LeMondeEduc @VidalFrederique @jmblanquer @GabrielAttal pic.twitter.com/6ftZFU6lOG
— La Beuch (@_LaBeuch) April 2, 2021
Il n’y a eu aucune campagne de test faite au préalable, et d’ailleurs même les étudiants contaminés ont du se présenter sous peine d’avoir un zéro. Si, le SIEC (service interacadémique des examens et concours), contacté par France Bleu, assure « qu’il n’oblige absolument pas les candidats à venir passer les épreuves, que l’on soit en situation de COVID ou pas », la réalité est tout autre. Une étudiante, témoignant pour France Bleue, et ayant appris la veille de l’examen qu’elle était positive, explique que « la maison des examens disait que si on ne se présentait pas on allait avoir zéro ». Ne pouvant pas risque d’avoir 0/20 à sa première épreuve de BTS elle a donc choisit de s’y rendre, malgré le risque.
Pour cette étudiant, le principal responsable de ce scandale est le gouvernement, elle témoigne en effet pour France bleu : "Moi j’en veux plus au gouvernement qui annonce des confinements qui ne disent pas leur nom, et en même temps on a des aberrations pareil. Je trouve ça très gênant." En effet, alors que la crise dure depuis plus d’un an, la situation de la jeunesse étudiante, en première ligne de la crise, ne cesse de s’aggraver sans que le gouvernement ne mette en place aucun moyens supplémentaires pour sortir de la crise. La précarité, l’isolement, la dépression, les cours en distanciels sont désormais le quotidien de millions de jeunes, qui sont de plus contraints de risquer leur santé, celle de leur camarades et de leurs proches pour pouvoir se faire évaluer et valider l’année.
Déjà en janvier, on avait pu assister à des mobilisations, notamment à Paris XII https://www.revolutionpermanente.fr/Blocus-a-Paris-XII-Les-etudiants-se-mobilisent-contre-les-partiels-en-presentiel-en-pleine-crise, contre la tenue des examens en présentiel qui représentent un réel danger sanitaire, mais aussi une pression supplémentaire alors que les cours se tenaient depuis des mois en distanciels. Ce même mois, nous assistions également à une vague de suicide dans la jeunesse tirant la sonnette d’alarme sur la situation. Face à cela, le gouvernement n’a répondu que par des mesures cosmétiques et a poursuivi sa gestion répressives, et pro-patronale de la crise. En ce sens, il est urgent d’imposer la validation automatique de l’année pour tout les étudiants au vu des conditions sanitaires, mais aussi de se battre pour plus de moyens dans les établissements scolaires et d’enseignement supérieur afin de pouvoir gérer la crise par le bas et lutter contre la détresse étudiante.