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Jeunesse en lutte

Plus de 500 étudiants en AG et une action au CROUS contre la précarité : le Mirail prépare le 7 mars

Ce 23 février, plus de 500 étudiants et personnels se sont retrouvés en Assemblée Générale à l’université du Mirail pour préparer la grève reconductible à partir du 7 mars aux côtés des grévistes. Les étudiants se sont ensuite rassemblés au CROUS pour visibiliser les revendications étudiantes face à la précarité.

Le Poing Levé Mirail

24 février 2023

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Crédits photo : Révolution Permanente

Alors que différents secteurs du monde du travail appellent à faire du 7 mars le point de départ d’une grève reconductible, les étudiants comptent bien être de la partie. L’université du Mirail sera en vacances du 24 février au soir jusqu’au 6 mars mais pour les étudiants mobilisés, le mouvement doit continuer de vivre au-delà des temps appelés par l’intersyndicale. L’inter-fac parisienne appelait ainsi à une manifestation le 23 février, appel auquel les étudiants toulousains se sont joints.

Ainsi, ce jeudi 23 février au Mirail, ce sont plus de 500 étudiants et personnels de l’université du Mirail qui étaient réunis en assemblée générale pour discuter des suites du mouvement contre la réforme des retraites. Plusieurs interventions ont souligné à quel point la bataille des retraites dépasse le seul problème du départ à l’âge légal mais est, pour reprendre les mots de Macron, « la mère des batailles ». Une victoire contre le gouvernement pourrait ouvrir la voie à d’autres victoires, notamment pour obtenir notre dû pour en finir avec la précarité étudiante : des investissements massifs dans l’enseignement supérieur, des embauches, des plans de construction de logements universitaires un revenu étudiant à hauteur du SMIC financé par les grandes fortunes etc.

L’AG a ainsi été l’occasion d’élargir les revendications, comprenant bien les attaques du gouvernement comme des attaques globales contre les travailleurs et la jeunesse. Ainsi, l’AG a très majoritairement voté le fait d’inscrire dans ses revendications le retrait de la loi immigration, une loi raciste présentée par Darmanin pour trier les travailleurs immigrés.

De plus en plus d’étudiants sont conscients que c’est un tout un système qui est à remettre en cause, un système qui ne produit qu’inflation, guerre, crise climatique, oppression et exploitation. Le 8 mars est d’ores et déjà dans toutes les têtes, pour appuyer la construction d’une grève féministe contre la réforme de Macron et l’ensemble de ses réformes qui sont venues en premier lieu attaquer extrêmement durement les travailleuses.

Au-delà du programme, des débats ont eu lieu sur la manière de poursuivre la mobilisation et d’accompagner le départ en grève reconductible des raffineurs, des cheminots, des éboueurs etc. Face à la répression administrative des directions d’université qui appellent les étudiants à ne pas venir sur les facs, pour mieux les vider et éviter les Assemblées générales et les départs en manifestation, l’AG a décidé de ne pas bloquer la journée du 7 mars. Sous l’idée d’une fac « ouverte et mobilisée », les étudiants et personnels mobilisés comptent bien faire en sorte que le 7 ne soit pas une journée où les cours se déroulent normalement : les enseignants sont appelés à tenir des conférences, des cours alternatifs, et de multiples initiatives sont prévues pour faire vivre la mobilisation, inviter des travailleurs en grève d’autres secteurs avant une AG à midi puis un départ en manifestation à 14 heures.

Canal Telegram : @revolution_permanente

A la fin de l’Assemblée générale, une action a été votée pour se rendre au Crous. Plusieurs dizaines d’étudiants se sont ainsi rassemblés rue du Taur devant les locaux du Crous. Une action motivée par le mépris exprimé par l’Assemblée nationale qui a jugé qu’il était trop coûteux d’étendre le repas universitaire à 1 euro aux étudiants non-boursiers.

Un mur de la honte avec les noms de tous les députés ayant voté contre le repas à 1 euro pour toutes et tous a été placardé sur le mur. L’occasion pour plusieurs étudiants de témoigner de leur situation concernant la galère des logements en cité universitaire, des boulots pénibles et sous payés à côté des études ou des privations pour tenir jusqu’à la fin du mois.

Louis Boyard, député FI/NUPES, a fait une apparition lors de l’action, où il est venu lui aussi dénoncer ces députés qui ont refusé d’accorder cette mesure plus que minimale. Mais l’impuissance du parlementarisme face à la précarité étudiante, face à la réforme des retraites, et face à toute la situation que nous imposent les grands capitalistes, est criante. C’est par de grandes mobilisations, par la grève que les acquis ont toujours été obtenus. C’est ce qu’a rappelé, Erell, militante au Poing Levé et à Révolution Permanente dans son intervention : « On doit partir en reconductible, les étudiants doivent en être, le monde du travail doit en être, on est en train de montrer que c’est nous et personne d’autre, nous les gens d’en bas, les gens qui galèrent, qui pouvons faire reculer ce gouvernement. »


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