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Retraites, SNCF, institutions…

Pour sortir de la crise, Macron relance la voie des contre-réformes

Après la tentative de « réforme » du macronisme au travers le plan pauvreté et l’« opération reconquête » aux Antilles, la crise politique ouverte par la démission imposée par Gérard Collomb, loin d’être une « péripétie », semble avoir été un électrochoc pour Macron. Plus affaibli que jamais, le « président des riches » tente de relancer le bulldozer des contre-réformes pour essayer de reprendre l’initiative.

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Ce jeudi 4 octobre, Macron a tenté de présenter la démission de Gerard Collomb comme une « péripétie », et a réaffirmé clairement par quelle voix il comptait répondre à l’épuisement de la macronie. Fini le « plan pauvreté », terminée les « opérations reconquêtes », Macron a décidé de revenir aux fondamentaux : le « en même temps » des contre-réformes.

Au premier plan, tout d’abord, l’annonce par Guillaume Pépy, dans le journal patronal « Les Echos » d’une nouvelle offensive contre les cheminots de la SNCF : « fin du statut, disparition d’une partie des emplois, changement radical du contenu de beaucoup d’autres ». Comme l’affirme une éditorialiste des Echos, cette annonce de Pepy, « peut difficilement » avoir été ouverte « sans l’aval de l’exécutif ».

Au second plan, c’est cette nouvelle « macronade » sans tabou cette fois-ci qui revient au-devant de la scène sur la question des retraités dans un bain de foule Colombey-les-Deux-Eglises où il explique avec une assurance retrouvée que les retraités ont « de la chance » et devraient « arrêter de se plaindre ». Ainsi, c’est le retour symbolique de ces phrases « chocs » contre les retraités qu’il avait pourtant décidé d’arrêter « d’emmerder ».

Troisième acte, c’est le retour d’une des réformes clés du quinquennat Macron à savoir la réforme constitutionnelle. « La réforme constitutionnelle, à laquelle je m’étais engagé, (...) reviendra devant l’Assemblée nationale début janvier », a annoncé le président ce jeudi après-midi, lors d’un discours prononcé devant le Conseil constitutionnel. Reporté en juillet suite à l’affaire Benalla, c’est son retour symbolique comme une façon de clore l’épisode.

Pour sortir de la crise politique majeure ouverte cet été, mettant à nue les faiblesses structurelles du macronisme, Macron a décidé de redevenir coûte que coûte le « maître des horloges ». S’il n’est pas en mesure de rattraper ses ministres, ou encore de jouer le président « proche » du peuple, en témoigne le fiasco de son « opération reconquête » aux Antilles, Macron en revient aux fondamentaux, malgré son affaiblissement, le « en même temps » qui a fait sa force.


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