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Il ne faut pas attendre le 9 janvier pour se mobiliser !

Pourquoi les enseignants ne doivent pas non plus faire de trêve à Noël

Les enseignants doivent poursuivre leur rôle central, aux côtés des autres secteurs en lutte. Vacances scolaires ou non.

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Crédit photo : O Phil des Contrastes.

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, l’éducation nationale s’est massivement mobilisée pour exiger le retrait de la réforme. Et alors que le conflit entre dans une phase décisive à l’approche des fêtes et que les directions syndicales ont saisi l’occasion pour ne proposer aucun calendrier à la hauteur avec une date extrêmement éloigné le 9 janvier, les enseignants doivent poursuivre leur rôle central, aux côtés des autres secteurs en lutte. Vacances scolaires ou non.

Alors que la FSU, syndicat majoritaire, n’a pas manqué l’occasion de s’aligner sur le reste des syndicats en appelant à une date de manifestation isolée le 9 janvier... soit dans 20 jours (!), la détermination reste extrêmement présente chez les enseignants, fortement mobilisés depuis le début du mouvement. Nombre d’entre eux se préparent déjà à continuer de venir sur les piquets et à s’organiser avec les secteurs en lutte pendant leurs vacances, et ce malgré un calendrier absolument pas à la hauteur de la situation de la part des directions syndicales.

En effet, dans le cortège d’enseignants, particulièrement massif et combatif de la manifestation du 17 décembre à Paris l’un des slogans les plus largement repris était « pas de retrait, pas de rentrée ». Un message clair que certains ne semblent pas avoir entendu en ne proposant pas un plan de bataille dès le jour de la rentrée, soit le 6 janvier pour poursuivre la grève. Une reconduction qui a d’ailleurs été votée en assemblée générale sur plusieurs lycées d’Île de France, signe supplémentaire de la volonté des enseignants de reprendre la lutte dès la rentrée. Une détermination dans l’éducation nationale qui va devoir s’illustrer tout au long des vacances scolaires, aux côtés des autres secteurs en lutte.

Un rôle primordial depuis le début du mouvement

Ce vendredi 20 décembre marque donc le début des vacances de Noël. Des vacances qui, cette année, auront un goût bien particulier pour des milliers de travailleurs en lutte depuis le 5 décembre dernier contre la réforme des retraites. Une période décisive lors de laquelle l’éducation nationale, qui fait partie des secteurs les plus mobilisés depuis plus de deux semaines, va devoir jouer un rôle central, même si les enseignants seront de fait en vacances. À l’image des travailleurs de la SCNF ou de la RATP, il apparaît primordial que ces derniers refusent l’idée d’une trêve pour les fêtes.

Le 5 décembre dernier, l’éducation nationale a connu une journée mobilisation historique, avec des taux de grévistes de 70% dans le primaire et 75% dans le secondaire selon les syndicats. Une détermination qui n’a pas baissé ce 17 décembre lors de la troisième journée de – très – forte mobilisation du mouvement. À Paris et dans plusieurs villes, des cortèges d’enseignants massifs et particulièrement combatifs ont défilé.

À cela s’ajoute le soutien apporté aux autres secteurs mobilisés. Depuis maintenant plus de deux semaines, nombreux sont les enseignants en grève à s’être rendus sur les piquets et les dépôts de bus pour soutenir les travailleurs de la RATP et les aider à bloquer. Une solidarité grandement appréciée et surtout primordiale pour la réussite de telles actions, notamment des dépôts de bus. Une convergence dans l’action qui s’illustre également dans l’organisation de la lutte à la base dans la construction de cadres d’auto-organisation regroupant le plus largement les secteurs en grève notamment en Île de France, pour décider collectivement des suites du mouvement.

Des vacances, vraiment ?

C’est donc dans ce contexte qu’interviennent les vacances scolaires et l’acharnement du gouvernement, qui cherche à discréditer la grève à l’approche des fêtes. Face à ces attaques, les travailleurs de la SNCF et de la RATP ont d’ores et déjà affirmé fermement leur volonté de poursuivre le mouvement et rejeté massivement l’idée d’une trêve.

Une dynamique que doivent désormais suivre les enseignants, qui pourront même profiter des vacances pour durcir le mouvement. En effet, si certains ne se sont mis en grève que de manière ponctuelle depuis le 5 décembre, les vacances leur donnent l’opportunité de s’impliquer quotidiennement aux côtés des autres secteurs, qui pour leur part continueront d’être mobilisés sur leur lieu de travail. Loin d’être un moment de passivité, ces vacances scolaires doivent en effet offrir l’occasion aux enseignants de renforcer les processus de convergence déjà entamés et d’approfondir les liens avec l’ensemble des autres secteurs en lutte, de venir sur les dépôts de bus, de s’impliquer dans les cadres d’auto-organisation, de monter et participer aux caisses de grève pour soutenir tous les travailleurs en lutte, organiser des repas pour Noël ou le Réveillon sur les piquets, proposer l’organisation de gardes d’enfants de grévistes, etc.

Si dans certains lycées d’Île de France, les enseignants ont déjà voté la reconduction de la grève pour la rentrée, cette détermination exemplaire doit s’illustrer pendant les deux semaines à venir, qui s’annoncent décisives. À l’image des travailleurs de la SNCF et de la RATP, les enseignants doivent refuser massivement l’idée d’une trêve pour Noël !


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