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La grève reconduite jusqu'à vendredi

Psycho/Mirail. Le mouvement se durcit ! Grève reconduite et invasion de la présidence

Ce mardi 27 septembre, les personnels et enseignants se réunissaient en assemblée générale, ouverte aux étudiants, pour parler de la poursuite de la grève en UFR de Psychologie, à l'Université de Toulouse le Mirail. Après avoir reconduit la grève à l'unanimité et ce jusqu'à vendredi prochain, une manifestation improvisée s'est invitée à une réunion de la présidence. Julian Vadis

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Neuf jours après le début de la grève des personnels et enseignants de l’UFR de Psychologie à l’Université du Mirail à Toulouse, une assemblée générale était prévue sur le campus, à 12h30 en amphi C. Au total, ce sont plus de 350 étudiants, personnels et enseignants qui se sont retrouvés pour discuter des avancées des négociations et de la poursuite ou non du mouvement. Le vote étant, bien entendu, réservé aux enseignants et personnels.

Très rapidement, c’est l’incompréhension et la colère qui ont parcouru les travées. En effet, outre le fait qu’au moment de l’assemblée générale, aucune promesse écrite n’avait été formulée par le président de l’université (ce qui a été le cas dans l’après midi), les engagements promis sont loin de satisfaire les revendications. L’ensemble des demandes sur le long terme ont été rejetées en bloc tandis que la présidence entend négocier sur les revendications immédiates. C’est ainsi que l’université propose l’embauche d’un contractuel et la création d’un poste de BIATSS, pour pérenniser les besoins pour le poste de scolarité, et d’un contractuel en ce qui concerne l’accueil. Quant au poste d’enseignant chercheur voté dans un conseil d’administration en 2014, la présidence s’engage à appliquer cette décision. Une bonne nouvelle ? Pas tellement puisque ces postes seront distribué au sein de… la Communauté d’Universités et Etablissements (COMUE). De plus, aucune garantie ne subsiste sur le fait que ces postes seront bel et bien pourvu à l’UFR de psychologie, quoiqu’en dise Mr Lacroix, président de l’Université.

De plus, la demande de 4249 heures de plus pour assurer travaux dirigés (TD) et encadrement des masters dans des conditions acceptable (et les grévistes ont pris en compte des classes de 25 étudiants en master, alors que la loi stipule que les effectifs ne peuvent excéder 16 étudiants), a reçu une réponse pour le moins scandaleuse : 2300 dès maintenant, et 2 000 autres en janvier sous des effectifs étudiants disponible. Faute de pouvoir sélectionner sur dossier, la présidence entend appliquer la sélection la plus violente qui soit, à savoir maintenir des conditions d’études dégradées pour dégoûter un grand nombre d’étudiants, et avant tout celles et ceux qui doivent travailler pour pouvoir payer leurs études. Une attitude scandaleuse qui ne l’est pas moins que la tentative de coup de pression qui est apparue : si les personnels et enseignants poursuivent le mouvement, la présidence envisage d’appliquer des retenus de salaires.

Loin de se laisser intimider par les coups de pression et sidérés par les propositions de la présidence de l’Université, les grévistes ont votés à l’unanimité la poursuite du mouvement jusqu’à vendredi prochain, date d’une nouvelle assemblée générale.

Convergences et actions aux programmes de la semaine !

Afin de monter d’un cran dans le conflit, l’assemblée générale a entériné le fait que l’élargissement de la mobilisation était une condition essentielle de la prochaine phase du mouvement. C’est ainsi qu’une lettre ouverte sera adressée dès demain aux autres composantes de l’Université. Une initiative qui risque fort de trouvé un écho, puisque les personnels et enseignants de l’UFR de Lettre, Philosophie et musique ont d’ors et déjà manifesté leur soutien au travers d’une motion. De plus, une dynamique est en train de se développer sur cet UFR, et une assemblée générale se tiendra jeudi pour discuter des perspectives de convergences avec l’UFR de Psychologie.

Plusieurs actions sont également en préparation, dont une dès demain le 28 septembre au matin devant le rectorat de Toulouse à 8h30, avec les personnels et enseignants grévistes de l’Université Paul Sabatier, menacé de 200 supressions d’emplois. Vendredi 30 septembre, une action lors de la tenue d’une réunion de la COMUE sur le campus, à laquelle participera le MEDEF, sera aussi organisée pour faire pression sur la présidence. Ce jour là se tiendra également une assemblée générale qui statuera sur la poursuite ou non du mouvement, avec en ligne de mire le conseil d’administration exceptionnel du mardi suivant.

Mais les personnels, enseignants et étudiants n’ont pas attendu le lendemain pour se mettre en mouvement. Dès la fin de l’assemblée générale, plus de 150 personnels ont improvisé une manifestation dans les couloirs de l’Université pour se rendre « au château », fief de la présidence afin de l’informer directement des décisions prisent en assemblée générale. Une réunion a ainsi été envahit et les grévistes ont pu dire leurs quatre vérité à Lacroix et ses sbires. Une démonstration de force qui témoigne de la phase ascendante de la mobilisation, bien décidée à obtenir satisfaction et à faire plier la présidence.


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