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Ils entament leur 6è jour de grève totale

General Electrics. Les grévistes appellent à un rassemblement contre les licenciements à Bercy ce mardi

Ayant entamés depuis la semaine dernière une grève reconductible, la lutte continue pour les grévistes de General Electric : ces derniers ont prévu de se rendre à Paris pour un rassemblement demain à 10h à Bercy pour s’opposer au plan de « restructuration » du géant américain qui menace plus de 630 postes en France, notamment sur les sites lyonnais de Villeurbanne et de Saint Priest.

Eli Sand

1er décembre 2020

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© FTV

Le plan de « destruction » de General Electric

Annoncé en septembre, le géant américain, General Electric (GE), entend une nouvelle fois faire des économies sur le dos de ses salarié-e-s en supprimant plus de 630 postes en France. Un plan social lourd qui vise notamment la branche Grid du groupe (équipements pour les réseaux électriques), présente sur plusieurs sites français, à notamment dans les communes limitrophes de Lyon, Villeurbanne et Saint Priest, particulièrement concernées par ce plan social puisque près de 350 suppressions de postes sont à prévoir sur ces deux sites seuls.
S’ajoute à cela, l’annonce jeudi dernier par la multinationale de la suppression de près de 300 postes cette fois-ci dans son entité Steam Power (nucléaire et charbon), et dont 240 sur le seul site de Belfort.

Mais, à ne pas s’en étonner, en termes de licenciements massifs, le géant américain n’est en pas à sa première fois. Au total, ce sont des pans entiers de ses effectifs que GE a supprimé en cinq ans ; c’est-à-dire, pas moins de 3 000 emplois selon les estimations du syndicat CFE-CGC. Et pourtant, on peut continuer à lire sur le site de la multinationale, écrit avec fierté qu’« en France, GE travaille » et que « l’inauguration de la Digital Foundry de Paris, avec 250 emplois créés sous 3 ans, place la France au centre de la transformation digitale de GE. ». 250 emplois créés pour 3 000 suppressions de postes, et contrairement aux 1000 emplois qu’il promettait d’offrir à la France en 2015 : si GE « travaille », ce ne sont définitivement pas ses maths.

Un énième arbre dans la forêt des plans sociaux

Plus généralement, le plan social prévu par General Electric s’inscrit dans la vague de plans sociaux qui s’abat avec force et particulièrement dans le domaine de l’industrie, de l’aéronautique et des énergies ; en témoignent la menace de fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune, soit 863 postes supprimés, ou encore la raffinerie de Grandpuits dont le projet de greenwashing de Total pourrait entrainer la suppression de 200 postes sur le site et 500 emplois chez les sous-traitants. Dans un contexte de crise sanitaire mondiale, les géants de l’industrie comme GE mais également le reste du grand patronat profitent du prétexte de la crise pour se refaire une « santé », faisant passer les licenciements comme une conséquence « nécessaire » de la crise. Une conséquence que seuls les salarié-e-s semblent donc devoir subir !

Ce n’est pas aux salarié-e-s de payer la crise !

Face à l’urgence des menaces qui pèsent sur leurs emplois, les larmes de crocodile du gouvernement ne suffiront pas. Pire, elles servent comme dans le cas de Bridgestone de promesse visant à rendre passif les travailleurs surtout lorsque les directions syndicales s’en mêlent avec leur "dialogue social" qui mène à l’impasse. Après 6 jours de grève reconductibles, les salariés de Villeurbanne et Saint Priest s’organisent et se mettent en mouvement, comme le font ceux de Belfort. Etant déjà passés à l’étape supérieure en décidant la semaine dernière une grève reconductible, les grévistes continuent leur mobilisation en organisant un rassemblement demain, mardi 1er décembre, à Bercy à 10h pour interpeller directement Bruno Lemaire comme le relaie la CGT TUI France :

Alors que les grévistes démontrent une combativité sans faille après 6 jours de grève, les directions syndicales opposent actuellement un plan de « restructuration » se devraient, en plus d’exiger "qu’il n’y ait aucun licenciements secs", refuser les licenciements tout courts. Et pour cause, ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise. C’est sur cette même base de grève reconductible entamée par la base qu’il s’agirait d’entrainer plus largement, pour gagner.

Plus en général, contre la vague de licenciement qui touche le monde du travail, une lutte d’ensemble se doit être menée en se fixant pour objectif l’interdiction des licenciements, l’exigence du partage du temps de travail et la fin des emplois précaires par une embauche de tous les travailleur-euse-s en CDI. Comme l’ont compris les salarié-e-s de GE, ce n’est pas aux travailleur-euse-s de payer la crise !


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