« Aujourd’hui dans la rue, et demain on continue ! » scandaient les étudiants et lycéens réunis en cortège inter-facs et inter-lycées ce mardi 7 février dans la manifestation parisienne. Avec à nouveau plusieurs dizaines de milliers de jeunes dans la rue en cette troisième journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale, il est clair que la jeunesse est bel et bien entrée dans la bataille contre la réforme des retraites.

A Paris, beaucoup de jeunes présents au sein du cortège interfacs rassemblant des étudiants de plusieurs universités de région parisienne #manif7fevrier #ReformeRetraites pic.twitter.com/Zv58am5Hfm

— Révolution Permanente (@RevPermanente) February 7, 2023

Une colère croissante de la jeunesse qui s’est vue dès ce matin, où plusieurs blocages d’université et de lycée étaient organisés. À Tolbiac, c’est dès 7h30 que les ascenseurs des tours ont été bloqués à l’appel de l’Assemblée générale ayant réuni plus de 400 étudiants et personnels de Paris 1 la veille, tandis qu’à Rennes 2 ce sont plusieurs centaines d’étudiants qui se sont attelés dès lundi soir à bloquer l’accès à l’immense campus universitaire.

Et alors que le gouvernement cherche à rester ferme face au mouvement de masse en assurant ce weekend par la voix d’Elisabeth Borne que « la réforme des retraites n’est plus négociable », la jeunesse a choisi elle aussi de durcir le ton en appelant à reconduire la mobilisation dès demain 8 février.

A l’initiative de plusieurs Assemblées générales comme Paris 1, Paris 8, et celle ayant réuni plusieurs facs mobilisées lundi soir (Saclay, ENS, Ecole du Louvre, Créteil, Villetaneuse, Sorbonne Université, Nanterre, Paris 3, Université de Paris), un rassemblement est ainsi appelé ce mercredi à midi Place de La Sorbonne. L’objectif est de commencer à mobiliser en dehors des journées appelées par l’intersyndicale, et de construire un mouvement de masse à la hauteur des aspirations de la jeunesse qui dépassent largement le simple retrait de la réforme des retraites.

C’est ce qu’explique Lorélia depuis le blocus de Tolbiac ce matin : « On a subi la précarité étudiante et l’allongement des files devant les banques alimentaires, les facs fermées par manque de moyens pendant le Covid, l’aggravation de la sélection à l’université et on veut arrêter de subir. Mais pour ça, on sait qu’on ne pourra pas s’en tenir à quelques journées de manifestation et qu’il faut commencer à construire une reconductible. C’est pour ça qu’on veut continuer dans la rue dès demain ».