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Désastre environnemental

Réchauffement climatique : en Australie, la Grande Barrière de corail en péril

Une étude révèle aujourd'hui qu'un tiers des récifs coralliens de la Grande Barrière de corail a péri lors d'une vague de chaleur en 2016. Énième catastrophe écologique liée au réchauffement climatique, conséquence inévitable d'un système productif engagé dans une course au profit toujours plus ravageur des hommes et de leurs cadres de vie.

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Longue de près de 2.500 kilomètres, sur une surface de près de 350.000 km², la Grande Barrière de corail, le long de la côte nord-est de l’Australie est un des écosystèmes les plus impressionnants et les plus riches de la planète. Visible depuis l’espace et vieille de plusieurs milliers d’années, la Grande Barrière de corail, composée de plus de 1.200 espèces de coraux, est un refuge pour la faune et la flore marine : un quart des espèces marines connues s’y abritent. Le corail est à la fois un animal, un végétal et un minéral. En effet, il s’agit d’une sorte de petite méduse (polype) qui, en formant une colonie, se recouvre d’un squelette calcaire. Sur celui-ci se dépose une algue (zooxhantelle) qui vit en symbiose avec le corail. Elle lui apporte de l’énergie qu’elle capte par la lumière du soleil et reçoit du corail des nutriments et une protection. C’est cette algue qui donne sa couleur si particulière au corail. On ne peut soustraire l’Homme de cet écosystème, puisqu’il en tire de grands bénéfices. La Grande Barrière de corail participe en effet de la protection des côtes en jouant en rôle de brise-lame lors de tempêtes. Toute une activité économique s’est aussi développée en lien avec elle, premièrement par la pêche, puis par le tourisme. Or, le corail requiert des conditions environnementales précises puisque la température de l’eau doit se situer entre 20 et 30°C. Au-delà, le corail expulse les algues, blanchissent puis meurent, ne laissant que le squelette calcaire.

Selon une étude publiée le 18 avril dans la revue Nature, c,’est presque un tiers de la population de corail de la Grande Barrière qui aurait été touché par une vague historique de blanchissement lié à une vague de chaleur en 2016. Autres facteurs, l’augmentation du taux d’acidité des océans liée aux émissions de dioxyde de carbone et la pollution côtière. Les épisodes de blanchissement suite à un stress thermique prolongé se font de plus en plus proches dans le temps (1998, 2010, 2016) ne laissant pas le temps aux coraux de se régénérer en nombre suffisant. Ces épisodes sont voués à se répéter avec de plus en plus de régularité. À terme, c’est donc une véritable catastrophe écologique qui se profile et aura des répercussions sur la vie des populations locales.

Si des chercheurs tentent, pour sauver les récifs coralliens, de trouver des parades à leur dépérissement, il ne s’agit que de bricolage pour, avec de faibles moyens, endiguer un phénomène global. Au lieu d’essayer vainement de stopper le développement inexorable des conséquences, il est plus urgent de s’attaquer aux causes du problème : un capitalisme destructeur tant des Hommes que de la planète, prêt à tout pour le profit. La protection de l’environnement, pour bons nombres d’organismes libéraux, est envisagé sous spectre « économiste ». La nature n’est envisagée qu’en tant que valeur marchande, évaluée à l’aune de ses services rendus, alors qu’il s’agit d’un bien commun qu’aucun instrument technologique n’est à même de remplacer.

Par ailleurs, nulle illusion quant aux démarches grandiloquentes des gouvernants mondiaux au service du Capital lors de sommets mondiaux : parrainés par les pays et les entreprises les plus polluantes, ces accords internationaux, puisqu’ils mettent en cause, pour être efficaces, les marges de profit des capitalistes, ne seront pas appliqués. Le système capitaliste porte en son sein de nombreuses contradictions et parmi les plus importantes, son incapacité à résoudre les problématiques écologiques sans rogner sur les profits. Ce qu’il faut aujourd’hui pour assurer un environnement sain à toute la population, c’est une planification de l’économie par les travailleurs et travailleuses qui prennent en compte à la fois les problématiques sociales et écologiques afin que la qualité de la vie ne soit pas un luxe réservé aux plus riches.


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