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Noël en janvier

Réforme des retraites. Les policiers pourront partir à la retraite à 54 ans !

Alors que l’ensemble des travailleurs vont devoir travailler au moins jusqu’à 64 ans, que le gouvernement supprime les régimes spéciaux et les aligne sur le privé, les policiers avec la réforme pourront partir à 54 ans. Réprimer les quartiers populaires et les manifestants, c’est usant !

Emile Causs

11 janvier 2023

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Elisabeth Borne a annoncé ce mardi le contenu de la réforme des retraites. Sans grande surprise, celle-ci vise à nous faire travailler plus et à supprimer progressivement l’essentiel des régimes spéciaux.

A la différence de 2019, où cette dernière suppression des régimes spéciaux avait mis le feu aux poudres du côté de la RATP, le gouvernement a cette fois été plus prudent dans son attaque épargnant certaines catégories, notamment celle des fonctionnaires des catégories dites « actives ». Cette dernière regroupe les métiers de la fonction publique qualifiés de dangereux et pénibles, et plus particulièrement les aides-soignants, les égoutiers, les éboueurs, mais aussi les surveillants pénitenciers, la police et l’armée. 

Ainsi, si dans ces métiers il faudra travailler deux ans de plus, la possibilité de partir en retraite anticipée est préservée. Notamment pour les policiers dont l’âge d’ouverture des droits à la retraite devrait être décalée de 52 à 54 ans (à condition d’avoir effectué 17 ans de service) et dont la limite de dépat se déplacerait donc à 59 ans.

Mis au même au niveau que les aides-soignantes par le gouvernement au moment de la présentation de sa réforme, la réalité est pourtant bien différente. Pour celles-ci, l’âge d’ouverture des droits à la retraite passerait de 57 à 59 ans. Et en cas de moins de 17 ans de service en catégorie active, c’est l’âge légal du régime général qui s’applique donc 62 et maintenant 64 ans. Pour ce secteur fortement féminisé et exposé aux carrières hachées, le plus souvent l’âge de départ réel à taux plein est beaucoup plus tardif, et avec une pension modeste. Idem pour les éboueurs, également comptés dans la catégorie active, qui devront travailler deux ans de plus dans des conditions de travail usantes et alors qu’il reste en moyenne 16 ans à vivre aux éboueurs quand ils partent à la retraite.

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Le gouvernement cherche à épargner le plus possible les forces de répression. Pour faire passer des réformes anti-sociales comme celle des retraites et gouverner au nom des plus riches alors que l’inflation rogne les conditions de vie des travailleurs et que la colère gronde, il a besoin des flics et des matons.

Sous Macron, les policiers sont particulièrement bien lotis. Les budgets alloués à la police sont historiques, les flics n’étaient pas concernés par la première réforme des retraites, pouvaient garder leur poste même s’ils refusaient la vaccination, bénéficient du train gratuit et de nombreux autres acquis avec les lois sécuritaires du gouvernement etc. La police reçoit une nouvelle fois un traitement de faveur.

A côté, les aides-soignantes, en première ligne de la crise du Covid, en plus de subir la précarité de leur emploi, sont épuisées par la destruction de la santé publique par les gouvernements successifs. Les éboueurs, régulièrement en grève ces dernières années, subissent la destruction des services publics qui vient aggraver leurs conditions de travail et leur santé au quotidien.

Pendant que la réforme des retraites du gouvernement Macron condamne à une vie de travail la majorité de la population, la police n’hésitera pas à réprimer la mobilisation contre cette réforme comme elle l’a fait en 2019 et durant les Gilets jaunes. Pour cela, les syndicats de police n’ont rien en commun avec les syndicats des travailleurs. Leur présence à la journée du 19 janvier à l’appel du syndicat ultra réactionnaire Alliance police, de CFE -CGC et de Unsa police doit être refusée et largement dénoncée.

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