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Automobile

Renault Flins. Les intérimaires en bagarre pour leurs salaires

Vincent Duse C’est une vraie révolution qui commence chez Renault Flins, dans le secteur automobile. Dans ce secteur où les intérimaires sont majoritaires (ici 1756 sur 2137 travailleurs), les choses ont basculé vendredi 13 novembre dernier, lorsque les plus exploités ont relevé la tête et remis en cause le plan du patronat, en partant en grève pour que leurs heures supplémentaires leur soient payées.

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Qui a dit que les intérimaires ne peuvent pas faire grève ?

L’objectif des constructeurs est depuis longtemps connu : il est d’embaucher un maximum d’intérimaires pour pouvoir les faire travailler sur les postes les plus difficiles pour des salaires au plus bas (1200 euros sans les heures supplémentaires et les primes). Avec pour avantage aussi de déléguer aux agences d’intérim les fiches de paie, remplies à partir des informations données par le constructeur... qui oublie souvent certaines heures supplémentaires.

C’est après de nouvelles irrégularités sur les fiches de paie que plus de 200 intérimaires sont partis vendredi dernier en débrayage, soutenus par près de 40 travailleurs non précaires. La production est alors restée totalement à l’arrêt, pendant qu’un défilé dynamique s’est organisé dans l’atelier avec pour slogan « Randstat et Manpower, intérimaires et embauchés, même patron, même combat ! ». Il s’en est suivie une AG de grévistes basée sur les revendications des intérimaires. Cela constitue manifestement une avancée pour l’ensemble des précaires et de la classe ouvrière.

« Intérimaires, embauchés, même patron, même combat »

Oui, les intérimaires sont des travailleurs comme les autres, malgré tous les efforts du patron pour nous diviser entres intérimaires et « embauchés ». Les précaires de l’usine de Renault-Flins défendent leurs intérêts de classe exploitée contre la logique esclavagiste du patronat. Ils sont à l’avant-garde des bagarres futures, puisque la politique de précarisation dans le secteur automobile va avoir les mêmes conséquences dans toutes les usines. Demain, suivons le même exemple que les intérimaires de Flins !


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