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Toujours plus de mépris

Retraites : Macron propulse une ancienne de McKinsey pour piloter la réforme

La réforme des retraites est la contre-réforme centrale du début du second quinquennat de Macron. Une attaque d’ampleur dont on apprend que celle-ci serait pilotée par une ancienne consultante chez McKinsey, aujourd’hui dans l’équipe de campagne de Macron !

Léo Stella

27 avril 2022

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On commence à s’y habituer, la proximité du gouvernement d’Emmanuel Macron avec le cabinet de conseil McKinsey n’est plus à démontrer. Pourtant, ce dimanche, le JDD, journal proche de la macronie, révélait un nouveau nom clef dans l’entourage du président de la république en lien avec le cabinet de conseil. Marguerite Cazeneuve, ancienne consultante de McKinsey, est aujourd’hui la tête pensante de la contre-réforme des retraites.

Une ancienne de McKinsey à la tête de la réforme des retraites

Aujourd’hui âgée de 31 ans, elle entre après sa sortie d’HEC en tant que consultante junior dans le fameux cabinet de conseil américain qui est au cœur d’une série de scandales en lien avec le gouvernement Macron, de septembre 2013 à décembre 2014. Elle y est notamment chargée en 2014 d’auditer les comptes de la Direction de la Sécurité Sociale pour le gouvernement Hollande, faisant ses premiers pas dans le secteur social et médical. En effet, elle est embauchée dans la foulée au Secrétariat général de pilotage de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) pour le gouvernement socialiste.

Mais c’est réellement sous la macronie qu’elle va devenir un élément indispensable des différents projets du gouvernement. Comme le cite un article du Point, « auprès d’Emmanuel Macron, d’Edouard Philippe puis de Jean Castex, elle s’est imposée peu à peu comme une des principales conseillères de l’ombre sur le front de la pandémie. »

En effet, après avoir enchaîné plusieurs postes au sein de la protection sociale, des comptes sociaux ou encore dans la santé, elle est propulsée numéro deux de l’assurance-maladie en mars 2021 et gère le déploiement de la vaccination pour le gouvernement. C’est à ce moment-là que selon le Point, « les commandes passées auprès de McKinsey progressent fortement ». L’arrivée de Marguerite Cazeneuve à ce poste et la participation active de McKinsey à la gestion de la crise sanitaire n’est donc pas un hasard.

Marguerite Cazeneuve, formée au cabinet McKinsey, évolue dans un entourage gagné au macronisme entre son père Jean-René Cazeneuve député LREM, son frère Pierre Cazeneuve, membre du cabinet Macron ou encore son mari Aurélien Rousseau à la direction de l’ARS de la région Île-de-France pendant la crise sanitaire.

Décrite comme « le pont entre deux mondes », elle fait aujourd’hui partie de l’équipe de campagne de Macron sur le volet social et de la retraite. C’est elle qui jouera donc dans l’ombre un rôle important dans la prochaine réforme des retraites. « Recul de l’âge de départ à 65 ans, les mesures de compensation en matière de pénibilité au travail, l’équilibre financier, le niveau des pensions… », selon le JDD, voici les différents aspects de la contre-réforme dont est en charge l’ancienne de McKinsey.

La réforme des retraites, une magouille du patronat de bout en bout

Élément central du prochain quinquennat, la réforme des retraites est une véritable attaque envers notre camp social en repoussant l’âge légal du départ à la retraite à 65 ans. Et si Macron, réélu avec une abstention record, se veut adopter « une nouvelle méthode » en mettant en avant le dialogue social et la concertation, dès les premiers jours de sa réélection, les membres du gouvernement ont montré leurs intentions. Sur France Info, Bruno Le Maire n’a ainsi pas exclu le recours à l’utilisation du 49.3. Selon Nantes Révoltée, Marguerite Cazeneuve est même présentée comme trop extrême par un ancien artisan de la réforme des retraites de 2019 : c’est dire comme la réforme des retraites que Macron nous prépare, malgré les déclarations d’intention de « dialogue social », sera tout aussi violente que celle qu’il avait voulu faire passer en 2019, voire plus.

La première version de la réforme des retraites dite « à point » voulue par Macron en 2019, avait déjà mis en évidence les magouilles dans les hautes sphères du pouvoir politique avec l’affaire de Jean-Paul Delevoye. Pour rappel, lorsqu’il était Haut-commissaire à la réforme des retraites, une enquête avait prouvé que ce dernier cumulait 13 mandats non déclarés, et avait perçu ses pensions de retraite en plus de son salaire mirobolant de 10 135 euros. Une fois de plus, Macron fait preuve de son mépris habituel et rappelle ses intentions : protéger les intérêts des riches et de la classe dominante, aux dépens des classes populaires et des travailleurs.

Face aux différentes attaques qui vont se faire dans le prochain quinquennat qui s’annonce explosif, l’exécutif ne reculera pas, surtout avec sa réforme phare des retraites. La macronie a une stratégie claire pour mieux faire passer ses offensives contre les travailleurs. Il faut dès à présent se préparer, non au dialogue social que nous proposent le gouvernement et les directions syndicales, mais bel et bien à un vrai plan de bataille sur le terrain des grèves et des manifestations, et en construisant un bloc de résistances pour affronter le quinquennat à venir.On commence à s’y habituer, la proximité du gouvernement d’Emmanuel Macron avec le cabinet de conseil McKinsey n’est plus à démontrer. Pourtant, ce dimanche, le JDD, journal proche de la macronie, révélait un nouveau nom clef dans l’entourage du président de la république en lien avec le cabinet de conseil. Marguerite Cazeneuve, ancienne consultante de McKinsey, est aujourd’hui la tête pensante de la contre-réforme des retraites.

Une ancienne de McKinsey à la tête de la réforme des retraites

Aujourd’hui âgée de 31 ans, elle entre après sa sortie d’HEC en tant que consultante junior dans le fameux cabinet de conseil américain qui est au cœur d’une série de scandales en lien avec le gouvernement Macron, de septembre 2013 à décembre 2014. Elle y est notamment chargée en 2014 d’auditer les comptes de la Direction de la Sécurité Sociale pour le gouvernement Hollande, faisant ses premiers pas dans le secteur social et médical. En effet, elle est embauchée dans la foulée au Secrétariat général de pilotage de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) pour le gouvernement socialiste.

Mais c’est réellement sous la macronie qu’elle va devenir un élément indispensable des différents projets du gouvernement. Comme le cite un article du Point, « auprès d’Emmanuel Macron, d’Edouard Philippe puis de Jean Castex, elle s’est imposée peu à peu comme une des principales conseillères de l’ombre sur le front de la pandémie. »

En effet, après avoir enchaîné plusieurs postes au sein de la protection sociale, des comptes sociaux ou encore dans la santé, elle est propulsée numéro deux de l’assurance-maladie en mars 2021 et gère le déploiement de la vaccination pour le gouvernement. C’est à ce moment-là que selon le Point, « les commandes passées auprès de McKinsey progressent fortement ». L’arrivée de Marguerite Cazeneuve à ce poste et la participation active de McKinsey à la gestion de la crise sanitaire n’est donc pas un hasard.

Marguerite Cazeneuve, formée au cabinet McKinsey, évolue dans un entourage gagné au macronisme entre son père Jean-René Cazeneuve député LREM, son frère Pierre Cazeneuve, membre du cabinet Macron ou encore son mari Aurélien Rousseau à la direction de l’ARS de la région Île-de-France pendant la crise sanitaire.

Décrite comme « le pont entre deux mondes », elle fait aujourd’hui partie de l’équipe de campagne de Macron sur le volet social et de la retraite. C’est elle qui jouera donc dans l’ombre un rôle important dans la prochaine réforme des retraites. « Recul de l’âge de départ à 65 ans, les mesures de compensation en matière de pénibilité au travail, l’équilibre financier, le niveau des pensions… », selon le JDD, voici les différents aspects de la contre-réforme dont est en charge l’ancienne de McKinsey.

La réforme des retraites, une magouille du patronat de bout en bout

Élément central du prochain quinquennat, la réforme des retraites est une véritable attaque envers notre camp social en repoussant l’âge légal du départ à la retraite à 65 ans. Et si Macron, réélu avec une abstention record, se veut adopter « une nouvelle méthode » en mettant en avant le dialogue social et la concertation, dès les premiers jours de sa réélection, les membres du gouvernement ont montré leurs intentions. Sur France Info, Bruno Le Maire n’a ainsi pas exclu le recours à l’utilisation du 49.3. Selon Nantes Révoltée, Marguerite Cazeneuve est même présentée comme trop extrême par un ancien artisan de la réforme des retraites de 2019 : c’est dire comme la réforme des retraites que Macron nous prépare, malgré les déclarations d’intention de « dialogue social », sera tout aussi violente que celle qu’il avait voulu faire passer en 2019, voire plus.

La première version de la réforme des retraites dite « à point » voulue par Macron en 2019, avait déjà mis en évidence les magouilles dans les hautes sphères du pouvoir politique avec l’affaire de Jean-Paul Delevoye. Pour rappel, lorsqu’il était Haut-commissaire à la réforme des retraites, une enquête avait prouvé que ce dernier cumulait 13 mandats non déclarés, et avait perçu ses pensions de retraite en plus de son salaire mirobolant de 10 135 euros. Une fois de plus, Macron fait preuve de son mépris habituel et rappelle ses intentions : protéger les intérêts des riches et de la classe dominante, aux dépens des classes populaires et des travailleurs.

Face aux différentes attaques qui vont se faire dans le prochain quinquennat qui s’annonce explosif, l’exécutif ne reculera pas, surtout avec sa réforme phare des retraites. La macronie a une stratégie claire pour mieux faire passer ses offensives contre les travailleurs. Il faut dès à présent se préparer, non au dialogue social que nous proposent le gouvernement et les directions syndicales, mais bel et bien à un vrai plan de bataille sur le terrain des grèves et des manifestations, et en construisant un bloc de résistances pour affronter le quinquennat à venir.


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