Ce jeudi 2 mars, 150 militants du Réseau pour la grève générale étaient réunis pour discuter de la préparation du 7 mars et de l’ambiance dans leurs boîtes. Privé (PSA, Total, sous-traitance), transports (RATP, SNCF), public (éducation nationale), mais aussi des artistes comme Audrey Vernon, des intellectuels et des militants antiracistes, en lutte contre la Loi immigration, sont revenus sur la situation dans le pays et le tâches pour les semaines à venir.
Un point sur l’organisation de la mobilisation par en bas, alors qu’en région parisienne le Réseau pour la grève générale ne chôme pas et organise de nombreux tractages. L’objectif : aller à la rencontre des travailleuses et travailleurs pour préparer un 7 mars qui soit massif mais serve également de tremplin à une grève reconductible. La semaine dernière de nombreuses actions de diffusion de tracts ont ainsi été organisées par le réseau, en propre ou aux côtés de travailleurs des sites.
Parmi les lieux visités, l’aéroport de Roissy, où des professeurs du 95 sont venus épauler les militants locaux en début de semaine pour diffuser 15.000 tracts sur un site qui compte plus de 100.000 travailleurs. Même logique du côté de la RATP, où des étudiants, profs ou juristes étaient présents aux côtés des travailleurs de Belliard dans le 18ème arrondissement de Paris, à celui du Barrage à Saint-Denis ou au dépôt de Montrouge pour préparer la reconductible.
[Direct] « On est là pour des augmentations de salaires » : plusieurs centaines de travailleurs de quatre sites de Safran -Gennevilliers, Corbeille, Villaroche et St Quentin-en-Yvelines- sont réunis devant le siège pic.twitter.com/VZVxK2TrWn
— Révolution Permanente (@RevPermanente) February 28, 2023
Du côté de la SNCF, un tractage a eu lieu au poste d’aiguillage de Saint-Denis, où la grève s’annonce forte le 7 mars mais aussi le 8. « Les travailleurs sont très déterminés, et sont par ailleurs mobilisés dans le cadre d’un conflit local. L’état d’esprit c’est qu’il faut taper plus dur, et les aiguilleurs sont très réceptifs à la reconductible » raconte une étudiante. Même action à la TIRU de Saint-Ouen et à celle d’Ivry, qui assurent l’incinération des déchets franciliens.
De la Pitié-Salpétrière au Kremlin-Bicètre en passant par Sainte-Anne et l’hôpital de Nanterre, les hôpitaux franciliens ont également été visités par les militants du réseau. « On a eu des très bons retours, non seulement des soignants, des travailleurs sociaux, mais également des patients » rapporte ainsi un membre du réseau. Des actions qui se sont accompagnées de la participation de membres du réseau à différentes Assemblées générales en Ile-de-France.
Ce mardi, des travailleurs de l’Interpro du 77 et des étudiants, tous signataires de la tribune pour la grève reconductible, étaient ainsi présents auprès des travailleurs de Safran, réunis par centaines dans le cadre d’une grève pour les salaires, avec un discours clair, faisant le lien entre la bataille des retraites et la lutte pour les salaires. Le lendemain, ils étaient à l’Assemblée générale des travailleurs de Transdev à Vulaines-sur-Seine, organisée pour préparer le 7 mars.
Des interventions bien accueillies comme le rapporte Paul : « Nos interventions ont été très bien reçues, une hospitalière de l’interpro du 77 présente nous a même demandé qu’on intervienne dans son secteur pour chauffer le secteur médical à l’issue des prises de parole ! » Philomène, étudiante explique : « beaucoup de travailleurs n’ont pas l’habitude de l’interpro, ils étaient très heureux de discuter avec d’autres secteurs et de connaître l’ambiance dans les facs. »
« Il faut que la lutte soit dure pour remporter cette bataille » Kamal, conducteur de bus à Transdev
Hier matin, les travailleurs de Transdev du dépôt de Vulaines-sur-Seine étaient réunis en AG pour préparer le 7 mars et la suite.
Construisons la grève reconductible ! pic.twitter.com/PZM9vVovtu
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 2, 2023
Des actions à la base qui vont se poursuivre jusqu’au 7 mars, et qui se doublent des nombreuses initiatives locales prises par les membres du réseau. A la réunion ce mardi, Alexis Antonioli de la CGT Total à la Plateforme de Normandie revenait ainsi sur les actions mises en place par les raffineurs en direction des sous-traitants de la pétrochimie, mais également des lycées et facs.
Ces initiatives donneront également lieu à des actions interprofessionnelles le 7 mars dans différents secteurs. Alors que l’intersyndicale continue de refuser d’appeler à la grève reconductible, ces actions par en bas sont le meilleur moyen de construire des liens étroits et de préparer un mouvement large et dur, pour bloquer le pays et faire reculer le gouvernement.
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