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Catastrophe industrielle

Rouen. 8000m2 de toits incendiés étaient amiantés

On apprend petit à petit l’ampleur de la catastrophe industrielle à Rouen, dernière nouvelle : 8000m² de toit étaient composés d’amiantes. Alors que les analyses de qualité de l’air ne seraient pas complètes, ne faut-il toujours pas s’inquiéter ?

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A peine deux jours après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, on découvre à présent qu’une partie des toits du site industriel actuellement en cendres, étaient faits d’un isolant composé d’amiante. C’est France Bleu qui rapporte cette information, venant compléter le panorama déjà désastreux de la catastrophe. Une information provenant d’ailleurs « d’habitués du site », on se mettrait donc finalement à écouter les plus connaisseurs : les travailleurs du site.

Pierre-André Durand, préfet du département, maintient pourtant la ligne officielle : « Dans l’air, il n’y a pas d’inquiétude à avoir, c’est tout à fait clair  », un déni total lorsque l’on connaît les dégâts qu’ont pu causer, et cause encore, l’amiante. Pour ne donner qu’un exemple, sur les 1800 cancers d’origine professionnelle qui touchent chaque année les ouvriers français, 80 % sont liés à l’amiante !

Le préfet précise que les seuls précautions concerneront le nettoyage des ruines du site industriel, relativisant au passage la présence d’amiante dans l’usine, car il y en a de toute manière « dans le nombreux sites industriels ».

En espérant par ailleurs qu’Agnès Buzyn ne sera pas consultée sur la question, des travailleurs risqueraient de se retrouver à nettoyer de l’amiante « avec des gants » surveillés par des patrons avec des masques à gaz.

Des analyses de qualité de l’air partielles ?

Enfin, on ne peut que signaler le témoignage d’une association spécialisée sur la qualité de l’air, ‘Respire’, dont le président Olivier Blond confie à Le Parisien que : « Les autorités n’ont pas cherché les bons polluants, probablement faute de détecteur adapté ». En effet, suite aux annonces de la préfecture concernant les premières analyses de qualité de l’air, tout irait bien, mais Olivier Blond précise : « On n’y voit que des polluants atmosphériques classiques, du dioxyde d’azote (NO2), du dioxyde de soufre (SO2), alors qu’on parle d’un accident industriel », en suivant la logique, exiger des analyses complémentaires serait un strict minimum !

Crédit photo : RTL - Frédéric Veille


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