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Non à la guerre

Russie. Des centaines de milliers d’emplois menacés par les sanctions de l’OTAN

Plusieurs entreprises françaises du CAC 40 ainsi que des firmes mondiales comme Ikea, Coca-Cola ou encore H&M ont annoncé cesser toutes leurs activités en Russie dans la continuité des sanctions économiques de l’OTAN. Des annonces qui vont précariser encore davantage la population russe.

Eugénie Tobhnom

4 mars 2022

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Crédits photos : AFP
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les membres de l’OTAN ont adopté des sanctions économiques sévères contre le régime de Poutine.

Cet ensemble de mesure vise, selon les termes même du ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, à « provoquer l’effondrement de l’économie russe », qu’il est nécessaire de frapper « vite » et « fort ». Premières conséquences de ces sanctions, « le rouble s’est effondré de 30% » tandis que « les réserves de change russe sont en train de fondre comme neige au soleil ». « Le fameux trésor de guerre de Vladimir Poutine est déjà réduit à presque rien », explique Le Maire, tout en disant constater « l’effondrement du marché », la hausse des taux d’intérêt et « l’augmentation de l’inflation » en Russie.

S’il a été obligé de rétropédaler sur les aspects « guerriers » de son propos, le ministre de l’Économie a au moins le mérite de la franchise : le peuple russe « en paiera aussi les conséquences ».

Premier employeur étranger en Russie, les sociétés françaises ont été priées mardi dernier au Quai d’Orsay, de cesser leurs activités avec leurs partenaires russes. Selon la Chambre des commerces et d’industrie franco-russe, quelques 1200 entreprises françaises sont présentes en Russie. Parmi elles des géants du CAC 40 comme Total, Stellantis et Renault et plus de 160 000 salariés concernés.

Mais la douche froide ne devrait pas s’arrêter là pour les travailleurs russes, puisque la firme suédoise Ikea a annoncé, jeudi 3 mars suspendre toutes ses activités en Russie mais aussi en Biélorussie à partir de vendredi. Et cela pour une durée indéterminée. Plus de 15 000 salariés sont concernés.

Comme Ikea, la marque suédoise de prêt-à-porter H&M a décidé jeudi de fermer ses 168 magasins en Russie, pour échapper aux sanctions économiques qui pèsent sur la Russie.

Ces décisions, tout comme les autres sanctions économiques, vont avoir une incidence énorme sur la population russe. Déjà mercredi, à Ikea on pouvait observer des files d’attente qui n’en finissaient pas devant des magasins de la firme.

Comme toujours, ce sont les populations locales qui vont payer le prix fort des sanctions économiques. S’il est indispensable de dénoncer l’occupation russe, il est tout aussi nécessaire de dénoncer ces sanctions qui, sous le prétexte de mettre la pression sur le régime russe, affament les populations, renforcent la précarité et sèment la misère. Non à la guerre ! Troupes russes hors d’Ukraine ! Non aux sanctions !


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