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8 mars

“Solidaires au-delà des frontières !” Des cortèges Du Pain et des Roses contre la guerre dans toute la France

Ce mardi 8 mars, journée de lutte internationale pour les droits des femmes, avaient lieu des manifestations féministes dans toute la France. De Paris à Bordeaux en passant par Le Havre, Montpellier et Chambéry, le collectif féministe Du Pain et des Roses affilié à Révolution Permanente a manifesté aux couleurs de l’anti-impérialisme, contre la guerre en Ukraine et « en solidarité avec les femmes du monde entier ».

8 mars 2022

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Qui dit journée de lutte pour les droits des femmes dit journée de manifestation nationale. Dans toute la France, des milliers de personnes se sont mobilisées pour la grève féministe. Le collectif Du Pain et des Roses était présent dans plusieurs villes pour porter un féminisme résolument révolutionnaire, internationaliste et anti-impérialiste.

Dans un contexte de guerre ouverte en Ukraine où les civils sont bombardés et tués par l’armée russe sur commande de Poutine, de course à l’armement du côté de l’OTAN et d’aggravation des sanctions économiques contre le peuple russe, le collectif féministe de Révolution Permanente a décidé de manifester avec le mot d’ordre « Ni Poutine, ni OTAN » et contre la guerre.

A Paris où il était présent dans le cortège Du Pain et des Roses, Anasse Kazib a exprimé sa solidarité avec les femmes ukrainiennes et russes : « Cette journée de grève et de manifestation pour les droits des femmes a lieu dans un contexte particulier à l’international. Celles et ceux qui vont crever la bouche ouverte des conséquences de la guerre ce sont les prolétaires et en 1er lieu les femmes prolétaires ».

En effet, alors que cette journée est historiquement une journée de lutte pour l’émancipation des femmes en lien avec la lutte contre le système capitaliste, s’opposer à l’invasion de l’Ukraine tout en luttant contre la politique impérialiste de l’OTAN qui plongent les populations dans la tourmente et la misère est une nécessité en tant que féministes anti-impérialistes.

« La solution viendra de la population en toute indépendance. Il faut prendre exemple sur les travailleurs des hôpitaux de Berlin en grève contre la guerre ! » explique Laura, cheminote et militante du collectif dans la manifestation parisienne.

À Toulouse, Rozenn, ex-salariée de Chronodrive s’est exprimée pour "condamner fermement la guerre meurtrière de Poutine, mais on ne peut pas nous laisser croire que la Russie est la seule responsable de cette situation. Ce sont leur guerre mais ce sont nos morts".

Au Havre, le cortège Du Pain et des Roses est largement composé de lycéennes et lycéens qui brandissent des pancartes contre la guerre telles que « à qui sert la guerre ? » ou encore « accueil de tous les réfugiés ».

A Bordeaux, les manifestantes du collectif ont scandé leur « solidarité avec les femmes du monde entier » ainsi qu’aux travailleuses en 1e ligne de la pandémie. De fait, comme dans toute crise économique, sanitaire ou conflit, les femmes sont parmi les principales victimes de la misère et de la précarité. De quoi donner tout son sens au slogan « violences sexistes, violences sociales, même combat contre le capital ! ».

A Metz, les travailleuses et travailleurs de la boulangerie industrielle ont manifesté avec Du Pain et des Roses. Alors que leurs collègues en Ukraine ont été bombardés, ils leur avaient déjà exprimé leur solidarité dans un communiqué et dénoncé la guerre qui fait des civils les seules victimes des rivalités entre puissances. C’est donc avec des pancartes « accueil inconditionnel de toutes les migrantes » et « les Neuhauseur, travailleuses féministes anti-impérialistes » que les manifestantes ont défilé.

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À Chambéry, « on est jeunes, déter, et révolutionnaires » raisonnait dans le cortège.

A Montpellier, les militantes Du Pain et des Roses ont scandé leur « solidarité avec les femmes du monde entier » derrière une banderole « parce que les femmes sont les 1e victimes de la guerre : Ni Poutine, ni OTAN »).


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