Soutenez la caisse de grève des ouvriers de Latécoère Montredon !

Latécoère, sous-traitant aéronautique de premier rang, avait annoncé le 25 janvier 2023 vouloir délocaliser une partie de son activité, notamment son « usine du futur » de Montredon inaugurée en 2018. Un véritable carnage social qui va détruire près de 150 emplois, sans compter les nombreux intérimaires travaillant sur les activités menacés de délocalisation.

Une délocalisation d’autant plus scandaleuse que l’usine « 4.0 » avait été financée par de nombreux fonds publics. En effet, l’usine a bénéficié d’une aide de l’état s’élevant à 5,4 millions d’euros, mais aussi d’un appui de 55 millions d’euros de la Banque Européen d’investissement, ainsi que de 786 000 euros d’aide accordé par la région Occitanie.

Quelques années après s’être gavé d’argent public, le sous-traitant aéronautique s’apprête à délocaliser la plupart des activités du site, tout en laissant sur le carreau plus d’une centaine de famille. L’objectif pour l’entreprise est clair : réduire ses activités de production en France pour produire à moindre coût en République Tchèque et au Mexique, même si pour cela l’entreprise doit déployer d’importants moyens pour le transport des machines, qui reviendrait à environ 20 millions d’euros.

Pour toutes ces raisons, les ouvriers du site de Montredon sont en grève reconductible depuis le 12 avril dernier. Une grève majoritairement suivie qui met à l’arrêt les machines de l’usine. Une situation qui met sous pression la direction Latécoère qui se retrouve dans l’incapacité de livrer des charnières de porte à Airbus et Dassault, dans un contexte ou les donneurs d’ordre ont des carnets de commandes remplis et cherchent à accélérer les cadences de production. « Ils ne tiendront pas un mois sans nos pièces, dans les usines que l’on livre, ils n’ont plus rien à contrôler, à peindre... Leurs usines ne peuvent pas fonctionner sans nous » nous explique Thierry ouvrier sur le site de Montredon.

Une grève toujours aussi suivie après plus de huit jours qui met une forte pression sur la direction de l’entreprise. La grève qui dure maintenant depuis plus de 12 jours pose évidemment le problème de grosses pertes de salaire pour les ouvriers mobilisés, d’autant plus dans un contexte de forte inflation. Ainsi, ces derniers en appellent à la solidarité avec une caisse de grève pour laquelle nous invitons tous nos lecteurs à contribuer.

La solidarité avec les grévistes est d’une importance cruciale. L’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, de la jeunesse et plus largement de la gauche, doivent soutenir et mettre la lumière sur ce combat contre la délocalisation.