×

Répression syndicale

Sud Éducation 93 menacé de dissolution : toutes et tous au tribunal de Bobigny ce jeudi !

Après un dépôt de plainte de cinq parlementaires Les Républicains réclamant la dissolution du syndicat pour « organisation d’une formation en non-mixité choisie » en 2019, mobilisons-nous ce jeudi 17 mars devant le tribunal de Bobigny pour dénoncer ces attaques antisyndicales et racistes.

Agapé

14 mars 2022

Facebook Twitter

En 2019, Julien Aubert, Thibaut Bazin, Bernard Fournier, Bérengère Poletti et Patrice Verchère, cinq députés du groupe Les Républicains, ont déposé plainte contre le syndicat SUD Éducation 93 après l’organisation d’une formation en non-mixité raciale choisie sur les deux thèmes suivants : « Au croisement des oppressions - Où en est-on de l’antiracisme à l’école ? » et « Comment entrer en pédagogie antiraciste ? ». Une offensive réactionnaire de plus de la droite que nous dénonçons.

Dans le cadre de stages proposés par le syndicat pour discuter, lors de formations, de la question notamment du « racisme d’état » et des oppressions que vivent les personnes racisées, Sud Éducation 93 propose, parmi une série d’environ une dizaine de formations une réunion en non-mixité choisie pour permettre a celle et ceux qui subissent ces oppressions de s’exprimer plus librement, entouré de personnes vivant ces mêmes discriminations. Il n’en fallait pas moins pour le groupe parlementaire de droite pour accuser le syndicat de faire du racisme anti-blanc en ayant « organisé une discrimination raciale pour l’accès à sa formation, méconnu les valeurs républicaines et poursuivi un objet politique ». Rien d’étonnant pour une formation politique qui, en mars dernier s’attaquait de la même manière, en portant plainte et en réclamant la dissolution de l’UNEF après l’organisation de réunions en non-mixité et dénonçant un soi-disant racisme « anti-blanc ».

En réponse à ces attaques nous relayons ici la réponse de Sud Éducation 93, en toute solidarité :

« SUD éducation 93 assume avoir organisé et continuer à organiser des temps en non-mixité, de quelque ordre soit-elle, y compris de non-mixité d’oppression raciale. Nous sommes convaincues que ces temps sont nécessaires et essentiels pour l’expression des victimes d’oppression. Ces réunions en non-mixité ont vocation à organiser des espaces de paroles entre personnes subissant les mêmes oppressions spécifiques (racisme, sexisme, LGBTIphobie...) pour qu’elles puissent élaborer leurs revendications et échanger sur leur vécu. Qualifier de racistes ou de fascistes celles et ceux qui s’organisent contre le racisme car des temps ponctuels sont en non-mixité choisie, et non-subie comme dans tant d’autres endroits, c’est faire le choix de nier le caractère systémique du racisme et des discriminations qu’il engendre ».

De plus, ce n’est pas la première fois que Sud Éducation 93 fait face à ces attaques réactionnaires de la part de la droite, de l’extrême-droite mais aussi du gouvernement. Dans un communiqué publié en 2019 suite au dépôt de plainte des députés LR, le syndicat rappelait la liste non exhaustive de ces offensives à son encontre.

Derrière cette plainte et toutes les offensives contre le syndicat depuis des années c’est en réalité tout un secteur de l’Éducation nationale et du milieu militant antiraciste que le gouvernement cherche a réprimer main dans la main avec la droite et l’extrême droite qui, en accusant les réunions en non-mixités de « racisme anti-blanc » cherchent a nier le racisme structurel et institutionnel ainsi que les oppressions et la discrimination évidente que vivent les personnes racisées, comme la discrimination à l’embauche, le contrôle au facies, les difficultés pour trouver un logement, la répression policière dans les quartiers populaires, etc.

C’est tout ce secteur qui a décidé de relever la tête et de s’organiser face au racisme et à l’islamophobie que l’État et une partie de la classe politique a décidé de s’attaquer et contre lesquelles il est nécessaire de continuer à lutter et de se mobiliser : rendez-vous donc ce jeudi 17 mars pour soutenir Sud Éducation 93 et continuer à lutter !


Facebook Twitter
SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

Toulouse. Marche blanche en mémoire d'Adrien, employé de l'ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Toulouse. Marche blanche en mémoire d’Adrien, employé de l’ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs