"Sobriété volontaire"
Superyacht dans le port de Bordeaux : quand les riches se pavanent en pleine crise
Depuis le 3 septembre, le yacht du propriétaire du club de football de Tottenham s’est amarré dans le port de Bordeaux. Alors que se sont enchaînés différents scandales sur les émissions de CO2 de ce type de bateaux et autres jets privés, la fameuse « fin de l’abondance » ne concerne définitivement pas les ultra-riches.
jeudi 8 septembre 2022
Crédits photo : @moezbhar Twitter
Samedi 3 septembre, un superyacht a amarré dans le port de Bordeaux. Le bateau de luxe « l’Aviva », qui mesure près de 100 mètres de long, a rapidement suscité la polémique. Son propriétaire, Joe Lewis, n’est autre que le propriétaire du club de football britannique de Tottenham, et la 43ème fortune du Royaume-Uni. Selon le compte Twitter @YachtCO2tracker, qui suit la production de CO2 de yachts, l’Aviva aurait produit environ 63 tonnes de CO2 lors de son transit de Hambourg à Bordeaux, soit 6 ans d’émissions de CO2 d’un Français moyen selon Rue89.
Selon les données AIS, la propulsion du navire à produit environ 63 tonnes de CO2 pendant la croisière en consommant 24336.7 litres de carburant. pic.twitter.com/7VDfwOWuey
— Yacht CO₂ tracker (@YachtCO2tracker) September 5, 2022
Alors cet été, les catastrophes climatiques se sont enchaînées, entre les méga-incendies, les sécheresses et les pénuries d’eau desquelles les plus précaires ont été en première ligne, la consommation des ultra-riches n’a pas cessé d’indigner. Jets privés, dérogation pour l’arrosage des golfs,...la dernière polémique en date étant celle sur le transport de l’équipe du PSG en jet privé, mais toutes font sonner faux l’appel l’appel à la « sobriété volontaire » que Macron a décrété il y a quelques jours.
Ainsi, l’amarrage du yacht de luxe dans le port de la ville, qui plus est sous la mandature d’une mairie écologiste, a suscité de vives réactions chez la population bordelaise. Face à l’hypocrisie du gouvernement qui préconise aux plus précaires de baisser leur chauffage et de surveiller leur consommation d’énergie pendant que la bourgeoisie se déplacent sans gêne en jets ou en yatchs, il est nécessaire d’organiser la lutte contre la catastrophe climatique en s’attaquant directement aux vrais coupables : les patrons-pollueurs.
Mots-clés
crise climatique / Catastrophe écologique / Transport / Bordeaux / Écologie / Politique