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Etats-Unis

Taxer les produits mexicains : la nouvelle mesure xénophobe de Trump

Donald Trump a annoncé vouloir mettre en place une taxe sur les produits mexicains exportés aux Etats-Unis. L'objectif affiché par le président américain est de mettre sous pression le gouvernement mexicain tout en continuant sa ligne xénophobe, faute de mur à la frontière…

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Depuis le début de son ascension politique fulgurante, Donald Trump a toujours placé la question migratoire au centre de ses préoccupations. Élu en novembre 2016 sur la promesse de construire un gigantesque mur à la frontière avec le Mexique pour mettre fin à l’arrivée des « violeurs, qui amènent de la drogue et la criminalité » pour reprendre ses mots, le président américain n’est pas parvenu à ses fins. En effet, le projet de mur n’a pas obtenu les financements de la part du Sénat.

Pas de quoi décourager le locataire de la Maison Blanche, qui pour la peine s’était engagé en début d’année dans le plus long « shut down » (gel partiel du fonctionnement du gouvernement fédéral) de l’histoire du pays en début d’année. Sans résultat.

Alors qu’il a toujours clamé vouloir faire payer le fameux mur au Mexique, Donald Trump a peut-être trouver la solution pour contraindre son voisin à se montrer toujours plus intransigeant en termes d’émigration. En effet, il a annoncé ce jeudi vouloir mettre en place une taxe impressionnante de 5% sur l’ensemble des produits mexicains exportés sur le territoire américain. Une taxe qui prendra effet le 10 juin prochain. Tout en précisant que si le gouvernement n’agissait pas rapidement, ladite taxe serait évolutive et pourrait atteindre jusqu’à 25% en octobre ! L’objectif poursuivi est très clair : rejeter la faute sur le gouvernement mexicain, tenu pour responsable de la situation auprès d’une large part de la population américaine, tout en lui mettant une énorme pression pour empêcher les migrants de passer la frontière.

Une décision « désastreuse » pour le président du Mexique

Dans le même temps, cette annonce faite de manière totalement unilatérale pourrait s’avérer problématique dans le cadre du processus d’approfondissement des accords de libre-échange qui existent entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique à l’heure actuelle. Des accords ultralibéraux passés au détriment des travailleurs de ces trois pays, mais que Donald Trump est prêt à remettre en cause pour la seule raison de son entêtement à faire des effets d’annonce sur la question migratoire.

Manuel Lopez Obrador, le président mexicain, a d’ailleurs réagi à cette décision dans une lettre adressée à la Maison Blanche. Malgré une évidente volonté de temporiser face à cette annonce soudaine, il la juge « désastreuse », tout en appelant à « d’autres choix que les taxes et les mesures coercitives ». Le tout avant de rappeler le bilan de son pays en termes de répression des migrants : « le Mexique n’était pas resté les bras croisés face au flux migratoire ». Effectivement, face aux caravanes venues de toute l’Amérique centrale pour tenter de rejoindre le pays de l’Oncle Sam, son administration s’est montrée intransigeante, les contraignant à s’installer dans les régions pauvres du sud du pays, sans aucune liberté de mouvement pour poursuivre leur route.

Image d’illustration : NICHOLAS KAMM / AFP


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