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Nos vies valent plus que leurs profits !

Toulouse. Derichebourg Aéronautics Services, pousse les travailleurs à reprendre le travail

Au milieu de la crise sanitaire en cours, les directions de nombreuses usines et entreprises poussent les ouvriers et ouvrières à reprendre le travail malgré le risque que cela entraîne pour eux et leurs propres familles. C’est le cas de la direction de Derichebourg Aéronautic Services, un sous-traitant d’Airbus situé à Blagnac qui compte bien continuer à faire des profits au prix de la santé des travailleurs.

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Les mesures de confinement mises en place par le gouvernement, visant à empêcher la propagation de l’épidémie et l’effondrement d’un système sanitaire marchant déjà sous tension à cause des politiques successives des différents gouvernements, ont mis un coup d’arrêt à plusieurs secteurs de l’économie qui veulent coûte que coûte continuer à tirer des profits même si c’est sur le dos de la santé des travailleurs et de leurs familles. Dans la région toulousaine, l’aéronautique a été marquée par la fermeture du donneur d’ordres, Airbus, le 17 mars qui souhaite cependant rouvrir prochainement. Les décisions d’Airbus impactent les dizaines de milliers de travailleurs de la sous-triatace dont les entreprises vont alors possiblement rouvrir. C’est le cas de Derichebourg Aéronautic Services, un sous-traitant d’Airbus, situé à Blagnac qui a appelé les travailleurs à se rendre au travail à partir du lundi 23 mars malgré la crise sanitaire et la période « d’exceptionnelle gravité » dont parle la DRH dans son communiqué :

Alors que tout le pays est confiné et partiellement à l’arrêt pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus, le patronat, avec l’appui du gouvernement et des mesures mises en place par « l’Etat d’urgence sanitaire » veut envoyer les travailleurs en première ligne sans même prendre les mesures d’hygiène fondamentales. Tel que le dénonçait le syndicat UNSA SNMSAC aérien dans son tract, la décision de la direction de reprendre le travail est « irresponsable dans le contexte actuel », d’autant plus si la reprise se fait sans garantie de protection minimales comme des masques FFP2 ou du gel hydro-alcoolique. De même le syndicat exposait la crainte générale des travailleurs « quant aux conditions de cette reprise. En effet une fois de plus l’inégalité est évidente. Si certains peuvent aisément travailler en mode télétravail, d’autres seront contraints de travailler dans les sites en étant exposé aux risques. Risque qu’il partagera en rentrant à son domicile avec son entourage familial. Nous sommes au courant, dans certaines situations le travail ne pourra pas être effectué, sans que les règles d’hygiène et de sécurité ne soient bafouées. Une des règles essentielles, celle de la distance dite de sécurité sociale (minimum 1.5 mètres) ».

Tel que nous l’a expliqué un travailleur de l’entreprise, lors de la réunion du CSE, devant les craintes des salariés, la direction a communiqué que « Airbus a des masques en réserves et qu’il les fournira aux sous-traitants. Ce qui reste assez aberrant au vu du manque de masques pour le milieu hospitalier ». Également indigné, il nous a raconté que « le président a joué la carte de la victime en affirmant que l’entreprise serait en danger si une reprise partielle ne se faisait pas. Ce qui est incohérent lorsque l’on sait que l’actionnaire Mr. Derichebourg repart avec plusieurs millions chaque fin d’année ».

Le grand patronat, main dans la main avec le gouvernement, est prêt à envoyer des travailleurs à faire tourner des usines non-indispensables à la vie sociale en mettant en péril à la fois la santé des travailleurs et leurs familles et l’approvisionnement des hôpitaux. Comme le soulignait le syndicat dans son tract « Nous ne sommes pas de la chair à canon malgré ce qu’en dit le Président Macron qui déclare la guerre au virus ».

Cependant la pression patronale s’est confrontée malgré tout dans certaines entreprises de la sous-traitance à la réaction des travailleurs organisés, comme ça a été le cas aux Ateliers de la Haute-Garonne (AHG), un autre entreprise de sous-traitance aéronautique dans la périphérie de Toulouse où ses travailleurs ont réussi à mettre en avant leur santé en imposant la fermeture de l’usine..


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