Les fachos sont de sortie ! Alors que les habitants de Triel sur Seine ont spontanément amené vêtements, nourritures et médicaments aux quelques 80 migrants ayant trouvé un lieu pour survivre dans l’ancienne maison de retraite de la commune, une vingtaine d’identitaires ont envahi le bâtiment, investissant le toit et déployant des banderoles telles que « Migrants not welcome » ou encore « Nos anciens avant les clandestins ». « Nous condamnons le fait que des personnes âgées aient été déplacées et qu’on ait installé à leur place des migrants » dénonce Pierre Larti, l’un des membres du groupuscule d’extrême droite.
Vide depuis juin dernier, le bâtiment était par définition inoccupé. Qu’importe pour le groupuscule, vu que le mensonge qui vise à alimenter la théorie du « grand remplacement » est au cœur des pratiques. L’opération a été minutieusement organisée, puisque des membres de Génération Identitaires d’Alsace et de la région lyonnaise ont participé à cette action abjecte et xénophobe. Il aura fallu plusieurs heures pour déloger les fachos du haut du bâtiment. Placés en garde à vue, ils ont bien vite été relâchés, même si des poursuites vont être engagées.
Une action qui a provoqué l’indignation des riverains. L’un d’eux, Gérard, interrogé par Le Parisien, explique que « les vrais intrus, ce sont eux, les membres de Génération identitaire. […] Les réfugiés ne posent aucun souci dans le voisinage, ni dans la ville. Ils sont bienvenus à Triel et nous sommes scandalisés par cette action honteuse. »
Une action qui fait échos à l’agression, la nuit précédente, d’un migrant qui se dirigeait vers le refuge. Cinq personnes ont en effet tendu une embuscade au migrant qui traversait la ville depuis la gare.
Agressions, mensonges et opérations coup de poing, telles sont les méthodes des groupuscules fascistes comme Génération Identitaire. En invisibilisant les responsabilités de l’impérialisme français dans l’actuelle crise migratoire et en tentant de faire porter le chapeau à celles et ceux qui fuient la guerre et la misère, ces soi-disant « anti-système » n’en sont en réalité que les défenseurs acharnés, les plus violent et radicaux. L’élan de solidarité des habitants de Triel sur Seine contraste avec l’action de ce groupuscule xénophobe, et la résistance face aux actes réactionnaires est indispensable dans la situation actuelle.
