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En plein cœur de la capitale

Un policier tue 4 de ses collègues au couteau dans la Préfecture de Paris avant d’être abattu

Un agent administratif de la Préfecture de Paris a attaqué et tué à l’arme blanche quatre de ses collègues policiers avant d’être abattu par l’un des agents en poste.

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Un policier de 43 ans, travaillant dans le service informatique de la Direction du renseignement de la Préfecture de Paris, a tué quatre de ses collègues – trois hommes et une femme – en usant d’un couteau en céramique ce jeudi, aux alentours de 13 heures. Un agent en fonction depuis quelques mois, témoin des faits, lui a par la suite tiré dessus, le blessant mortellement.

Les premières déclarations officielles – dont une prise de parole d’Emmanuel Macron lors de son déplacement à Rodez pour un Grand Débat sur les retraites – font preuve d’une extrême prudence. En effet, dès les premières heures suivant l’attaque, de nombreux commentateurs politique se sont fait le relai d’une information selon laquelle l’homme se serait converti à l’islam 18 mois auparavant. Certains médias n’hésitant pas à avancer un ensemble d’éléments qui se sont par la suite avérés faux, et qui visaient à démontrer avant toute conclusion d’enquête que le suspect était un terroriste islamiste. À commencer par Actu17, site d’actualité de la police.

Mais pour l’heure, le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire, mettant à l’arrêt – au moins temporairement – la déferlante de haine raciste envers l’ensemble des musulmans qui suit généralement ce type d’affaire.

Cette attaque est surtout révélatrice d’un pouvoir macronien sur la brèche, dont les forces de répression sur lesquelles il s’appuie sont au cœur de nombreuses tensions, ayant manifesté encore la veille de l’attaque contre leurs conditions de travail et la réforme des retraites. Le déroulement des faits au cœur de la Préfecture de Police de Paris ce jeudi vient ébranler le gouvernement, car au-delà de l’acte en lui-même, le lieu est hautement symbolique. C’est par exemple dans cette place forte qu’est la préfecture que s’organise en partie la répression que subissent les Gilets jaunes chaque samedi depuis 11 mois.

En ce sens, et alors qu’il cherche à contenter cette institution – en augmentant constamment le budget alloué à la police par exemple – qui est centrale pour faire passer ses contre-réformes par la force, Macron va devoir faire face à une fébrilité grandissante au sein-même des rangs de ceux sur lesquels il compte le plus s’appuyer.

Crédits photo : Martin BUREAU / AFP


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