« J’ai vu ces manifestants à l’entrée de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard puis la commissaire a repéré ces gens à l’entrée, elle ordonne à ses policiers de rentrer et de les dégager, et c’est là où la vidéo commence », explique par mail un témoin à David Dufresne dans un tweet vidéo montrant des manifestants entrer dans l’enceinte.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 746
« J'ai vu ces manifestants à l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard (...) »
Paris, #1erMai, 16h environ, source courriel pic.twitter.com/uYB6zAHdA8
— David Dufresne (@davduf) 1 mai 2019
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 746 (précisions 2)
Pitié-Salpêtrière, autre angle de vue. Paris, #1erMai, 16h environ, source : @happle26 pic.twitter.com/NxjOQkjz6j
— David Dufresne (@davduf) 1 mai 2019
@Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 746 (précisions 3)
Pitié-Salpêtrière, autre angle de vue, un peu plus tard
Paris, #1erMai, 16h environ, source : @happle26 pic.twitter.com/zLyCuthwdy
— David Dufresne (@davduf) 1 mai 2019
Dans plusieurs autres vidéos, on voit la foule bloquée qui panique et se réfugie dans l’hôpital.
La foule bloquée Bd de l'hôpital est gazée, paniqués les gens se réfugient à Lapitié Salpetrière ... un nouveau traquenard de #Castaner #1erMai pic.twitter.com/AEYjfFUyp1
— Shoot Again (@MonikNikmo) 1 mai 2019
Quelques points supplémentaires : oui, des manifestants ont bien voulu encadrer (et peut-être entrer dans) La Salpêtrière. Après que les CRS aient repoussé les gens, boulevard de l'hôpital, ceux-ci ont fui là où ils pouvaient, dans la panique. #1erMai #1erMai2019 #fetedutravail pic.twitter.com/GygOz5pOBv
— Wladimir Garcin-Berson (@vladogb) 1 mai 2019
La scène a été filmé par Yasin du média indépendant Civicio puis mis en perspective au travers de plusieurs captures d’écrans sur twitter.
L'épisode de la Pitié-Salpêtrière a été filmé en direct depuis la rue par Yasin Blotas, sur la page Civicio, à partir de 1:16:39.
Des manifestants de tous âges sortent de la cour. Il faut d'abord se demander s'ils ne se protégeaient pas du gaz. #1ermaihttps://t.co/g2RePyB7Iq pic.twitter.com/mwCwmhBgw7
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
Un groupe de manifestants sort encadré de CRS. Certains portent des masques blancs (image précédente). La caméra montre ensuite des CRS au premier plan et un groupe de personnes sur des marches (2:39:48). Comme sur la vidéo de @happle26 à la Pitié-Salpêtrière. #1erMai pic.twitter.com/4chRtOfVoA
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
On peut remarquer l'inscription « Crous » et le numéro 97, qui correspond à l'adresse de la résidence étudiante de la Pitié-Salpêtrière, boulevard de l'Hôpital. #1ermai pic.twitter.com/L0z5uG5SEg
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
Une grenade lacrymo explose sur le trottoir, au milieu des journalistes qui filment l'intervention des CRS en cours dans cette cour de la Pitié-Salpêtrière (2:39:50). #1ermaihttps://t.co/g2RePyB7Iq pic.twitter.com/z9oZSrTM6W
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
Un autre groupe de CRS sort de cette cour de la Pitié-Salpêtrière. Commentaire du vidéaste Yanis Blotas : « Non, c'est pas l'hôpital, c'est la résidence universitaire ». En fait, il s'agit de la même entrée. (2:40:20) #1ermai pic.twitter.com/WIcAyMXtcx
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
Des gens descendent des marches du bâtiment à l'arrière-plan (2:41:00). Commentaire du vidéaste : « Ils visent, ils visent, ils visent ».
Une ligne de policiers se forme dans cette cour de la Pitié-Salpêtrière (2:41:30). #1ermai pic.twitter.com/9t9mP2rRyO
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
Des « street-medics » regardent la scène derrière la grille de la Pitié-Salpêtrière, tandis que des policiers se positionnent au niveau de l'entrée. (2:42:30). Le vidéaste quitte ensuite les lieux dans un calme relatif. Des bruits d'explosions au loin. #1ermai pic.twitter.com/EdgsDxqM9J
— Sylvain Ernault (@SylvainErnault) 1 mai 2019
La scène précédente montrant l’intensité des gaz lacrymogènes contre les manifestants devant l’hopital.
Les manifestants devant l'hôpital Salpêtrière, face aux bombes lacrymogènes #manifestation pic.twitter.com/RIbsiBE5sr
— EmmanuelleLacheny (@EmmanuelleLcy) 1 mai 2019
Plusieurs témoignages trouvés sur twitter et le blog médiapart.
Voilà un témoignage sur l’épisode de la #PitieSalpetriere le #1erMai à #Paris :#GiletsJaunes #GiletJaune #JACCUSE pic.twitter.com/TdiVjTDlpU
— albator 🏴 (@albaator) 2 mai 2019
Source d’un témoignage vu sur un blog médiapart : ici
1er mai 2019 : que s’est-il passé à l’hôpital Salpêtrière ?
BLOG : LE BLOG DE STÉPHANE BORRAS
Autour de 20h, sur les chaînes d’info continue, le ministre de l’Intérieur, Philippe Castaner annonce devant hôpital de la Salpêtrière que l’hôpital a été « attaqué » par des dizaines de mili-tants anticapitalistes d’ultragauche « black blocs ».
17h30. Je reçois un coup de fil m’informant de l’arrestation d’un groupe de jeunes étudiants de ma connaissance.
Je contacte l’un d’entre eux immédiatement qui me confirme être en état d’arrestation.
Une heure auparavant, après avoir défilé en famille avec la « fanfare invisible », nous étions parve-nus in extremis et dans la panique à échapper à la gigantesque nasse policière qui s’étendait du mi-lieu du boulevard de l’Hôpital au boulevard Saint-Marcel.
Des milliers de manifestants de tous âges restaient à la merci des centaines de bombes lacrymogènes envoyées sur la foule.
Car, après avoir barré l’accès à la place d’Italie sur le boulevard de l’Hôpital, les forces de l’ordre avaient décidé de gazer et d’utiliser les canons à eau pour faire refluer les milliers de manifestants présents vers le Boulevard Saint-Marcel.
18h. Je parviens à échanger brièvement avec l’une des étudiantes.
Tout comme nous, avec son groupe d’amis, elle a défilé jusqu’au milieu du Boulevard de l’Hôpital. C’est là qu’elle et ses amis étudiants ont été littéralement bombardés de lacrymogènes. Désorientés, paniqués et suffocants, cherchant une issue comme des milliers de manifestants, ils croient se mettre à l’abri en franchissant un portail ouvert. Il sont dans l’enceinte l’hôpital de la Salpêtrière au pied de l’un de ses bâtiments. Quelques minutes plus tard, ils sont nassés et arrêtés.
Vers 21h, j’apprends qu’elle est inculpée pour « attaque en bande organisée ».
Une autre version qui contredit celle d’un ministre qui fait passer des manifestants paniqués devant l’agression de ses forces de l’ordre pour de dangereux « black blocs »...
Quelques vidéos où on voit les policiers pourchasser violemment les manifestants dans l’hôpital :
https://www.facebook.com/djamal.Kabal.Sociopathe/videos/10219449099284048/
https://www.facebook.com/djamal.Kabal.Sociopathe/videos/vb.1409852631/10219449035362450/?type=2&theater
A voir aussi un compte rendu de la team Street Medic Formation.