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Violences policières

VIDEOS. Répression policière à l’acte III : « on pouvait plus respirer » racontent des Gilets Jaunes

Envoyé Spécial a dévoilé des vidéos de manifestants gilets jaunes forcés de se réfugier dans un Burger King pour échapper aux gaz lacrymogènes le 1er décembre 2018. Un an et demi plus tard, ils racontent, les larmes aux yeux, comment ils ont été profondément marqués par cette violence.

Sara Yuki

13 juin 2020

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Crédit photo : LUCAS BARIOULET/AFP

La mobilisation consécutive à la mort de George Floyd aux Etats-Unis et Adama Traoré en France met en exergue la dangerosité et la létalité des techniques utilisées par la police comme le plaquage ventral ou la clé d’étranglement sont dangereuses. A côté de ces techniques d’immobilisation, d’autres armes sont employées, à l’instar de la lacrymogène qui peut avoir des conséquences tragiques sur des personnes souffrant de troubles respiratoire, ou lorsqu’elle est utilisée à haute dose. Celles-ci ont été massivement employées pendant les manifestations des Gilets jaunes, notamment celle du 1er décembre qui a battu les records avec 15 000 grenades lacrymogène lancées et 1 100 munitions tirées. Les images de cet acte III ne trompent pas, dévoilant des CRS tabassant des manifestants dans le centre de Paris.

« On ne peut plus respirer »

[Dans un reportage d’Envoyé spécial, Manon raconte comment, avec son compagnon, elle s’est réfugiée dans un Burger King pour trouver de l’oxygène suite à une salve de bombes lacrymogènes. Les larmes aux yeux, en revoyant les vidéos, elle dit « on va mourir, on ne peut plus respirer ».

Des journalistes présents sur place racontent également comment les CRS sont entrés dans le restaurant et ont rué de coups les manifestants, encore à bout de souffle et désorientés.

Ces violences policières ne sont pas isolées, et sont au contraire systématiques. La solution facile des bombes lacrymogènes est utilisée presque à chaque rassemblement, malgré la nocivité de ce gaz qui coupe le souffle en brûlant les poumons. Sans parler de l’usage de ces armes dans les quartiers populaires, loin des caméras et des regards du grand public.

Il ne s’agit pas de "bavures", mais bien de violences systématiques. Si Christophe Castaner veut faire croire qu’il est possible de résoudre les problèmes en interdisant la technique de l’étranglement, il est loin du compte. Pour preuve, l’interdiction des clés d’étranglement serait remplacé par la généralisation des tasers, une arme qui peut tué et blessé grièvement.

En réalité, la répression est l’arme principale pour mater les mouvements sociaux et les révoltes dans les quartiers populaires où la précarité est omniprésente. Face à la colère de la population, la violence reste la seule solution de l’État.


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