×

Communiqué de la CGT Tourcoing et poème solidaire

Victoire ! Stéphanie, licenciée pour 85 centimes, réintégrée grâce à la lutte collective

Facebook Twitter

Nous avions la semaine dernière écrit un article à propos de ce scandaleux licenciement survenu dans un Auchan City à Tourcoing, à l’encontre d’une caissière, pour une erreur de 85 centimes. Sur notre page Facebook, vous avez été nombreux et nombreuses à exprimer votre colère contre cette affaire, qui n’est qu’un symbole parmi d’autres de la violence patronale que les travailleurs et travailleuses subissent au quotidien. Cette colère, elle s’est exprimée aussi par le biais de la pétition lancée par l’union locale de la CGT de Tourcoing et par un rassemblement très réussi (en plein mois d’août !), pour demander sa réintégration. C’est aussi par la créativité qu’ont répondu certains, et notamment un de ces soutiens, dont nous relayons ci-dessous le très beau poème, publié sur les réseaux sociaux. Face à l’indécence des patrons, contre les licenciements, il n’y a qu’une solution, et cet exemple le démontre une fois de plus : la lutte collective et la solidarité !

À la suite du poème, nous relayons ci-dessous le communiqué de l’Union Locale de la CGT Tourcoing annonçant cette belle victoire. À nous tous et toutes de faire en sorte qu’elle fasse des petits, dans la grande distribution comme ailleurs !

85 CENTIMES.

Elle l’aura mérité, pas de fumée sans feu.
Elle était surveillée, parc’que, Y parait que.
La sanction est tombée, licenciée légitime,
préjudice estimé, 85 centimes.

Pas drôle tous les jours, la vie d’une caissière,
c’est un compte à rebours de clients en colère.
Les caméras autour, qui filme la misère,
parfois un peu d’amour au-delà des visières.

Elle rêve d’aller aux champs, d’oublier les codes barres.
Pour nourrir ses enfants, on supporte le cagnard.
Elle aime ses clients même les plus bavards.
Vous faites du sentiment, lui dit l’homme en costard.

Ici c’est un carrefour, ou un rond point austère,
les appels au secours ne trouvent de mousquetaires.
Surtout bien rester sourd, car c’est règlementaire,
c’est, pour le cœur, si lourd, mais ça paye le salaire.

Elle était surveillée, pas de fumée sans feu,
on voulait supprimer, le motif tombe au mieux.
Ne doit-on pas prouver ? A-t-elle commis un crime ?
Tant pis ! Elle doit payer ! 85 centimes !

Phil Anthrope

REINTEGREE ! Communiqué de l’UL CGT Tourcoing

Notre camarade Stéphanie (prénom d’emprunt), injustement licenciée par Auchan City à la fin du mois dernier, a été réintégrée à son poste !
C’est une grande satisfaction pour nous tous.
Cette victoire contre un mastodonte du Capital, c’est certes, a priori, une victoire individuelle. En vérité, c’est une victoire pour tous les salariés. La lutte paie ! La résignation et le défaitisme sont des armes retournées contre nous !
Cette victoire, nous la devons à la combativité de notre section syndicale dans l’entreprise, aux militants de notre Union Locale, aux 6000 signataires de la pétition, à toutes celles et tous ceux qui se sont manifestés contre l’injustice criante de cette situation.
Mais la première responsable de cette victoire c’est Stéphanie elle-même ! Syndiquée CGT, elle a eu ce réflexe de classe : se tourner vers les siens pour défendre son intérêt immédiat. C’est ce même réflexe qui nous a conduit à mener sans répit et avec détermination le combat pour sa réintégration.
Ce combat a mis en évidence ceci :

  •  Notre Union Locale est bien le lieu de résistance adéquat pour les travailleurs de notre territoire. Ce n’est pas Darmanin qui a défendu une administrée, c’est la CGT qui a défendu une travailleuse ! Il est temps que soit reconnu le rôle éminemment social de notre organisation sur le territoire tourquennois. Si Darmanin prétend toujours nous chasser (via un loyer exorbitant) de nos locaux et de notre ville, nous nous engageons à lui transmettre tous les dossiers que nous traitons concernant ses administrés, pour qu’il s’en occupe lui-même. Car « l’affaire Stéphanie » n’est que la face visible d’un travail quotidien qui, dans une ville comme la nôtre, est considérable !
  •  Au niveau de notre section syndicale Auchan City : il est grand temps que la direction fasse un bilan du dialogue social dans le magasin depuis son ouverture, accepte enfin que des évolutions aient lieu, en termes de salaires, d’embauches, de stabilité du personnel.
    Notre Union Locale donne rendez-vous à tous dans la rue le 15 septembre prochain, pour l’abrogation de la loi des patrons, laquelle leur permettrait, entre autres, de « licencier plus facilement ».

    En mémoire de notre camarade Georges Séguy,

    Tourcoing, le 16 août 2016


  • Facebook Twitter
    « Jet de confettis » sur un député Renaissance : un militant risque 1 an de prison

    « Jet de confettis » sur un député Renaissance : un militant risque 1 an de prison

    « Démission ! » : profs et lycéens du 93 organisent un comité d'accueil au vice-président de la région

    « Démission ! » : profs et lycéens du 93 organisent un comité d’accueil au vice-président de la région

    Quand les patrons accusent des syndicalistes de « harcèlement » pour les licencier

    Quand les patrons accusent des syndicalistes de « harcèlement » pour les licencier


    Toulouse. Handi-Social se mobilise contre l'exploitation des travailleurs handicapés dans les ÉSAT

    Toulouse. Handi-Social se mobilise contre l’exploitation des travailleurs handicapés dans les ÉSAT

    Sarthe. Les travailleuses du médico-social « oubliées du Ségur » en grève ce vendredi

    Sarthe. Les travailleuses du médico-social « oubliées du Ségur » en grève ce vendredi

    « C'est vous qu'on veut mettre au pas » : au Havre, rassemblement contre la répression syndicale chez Safran

    « C’est vous qu’on veut mettre au pas » : au Havre, rassemblement contre la répression syndicale chez Safran

    « On veut des salaires dignes » : les grévistes d'Onela maintiennent la pression

    « On veut des salaires dignes » : les grévistes d’Onela maintiennent la pression

    Grève dans l'Éducation : après un 19 mars en demi-teinte, quels bilans tirer ?

    Grève dans l’Éducation : après un 19 mars en demi-teinte, quels bilans tirer ?