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#2017PoutouDoitEnEtre

Vidéo. Meeting de Besancenot à Pantin : « Il faut prendre les grandes entreprises, en faire des biens publics et les mettre sous contrôle des ouvriers »

Alors que le NPA peine à surmonter les obstacles de la Vème République dressés contre les petits candidats, la campagne bât son plein, sur les facs, comme sur les lieux de travail. Ce mardi 31 janvier, le comité de Pantin (Seine-Saint-Denis) avait organisé un meeting avec Olivier Besancenot, porte parole du NPA, et Mustapha, un militant de la gauche révolutionnaire syrienne venu rappeler ce qu’a été la Révolution en Syrie. Une réussite pour les organisateurs, dans un meeting qui a rappelé la perspective de Philippe Poutou aux présidentielles : préparer le troisième tour social.

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Olivier Besancenot a tout de suite posé les bases d’une campagne que tous les médias pro-patronat cherchent à invisibiliser, à détruire : « on est à contre courant dans cette campagne » a-t-il avancé avant de rappeler les enjeux de ces présidentielles : « on est face à une brochette de candidat qui proposent tous le tout-sécuritaire comme programme, qui monte une partie de la population contre l’autre pour cacher les vrais problèmes ». Ces vrais problèmes, dans la bouche de l’ex-candidat aux élections présidentielles de 2002 et 2007, et aujourd’hui porte-parole de la campagne de Poutou, ce sont bien évidemment les futures attaques contre les conditions de vie et de travail, malgré l’abondance de richesse dont les actionnaires profitent. « Sur tous les plateaux, le débat commence en demandant “comment allez vous faire des économies ?“ alors que cette année, ce sont 56 milliards d’euros qui ont été donnés aux actionnaires ; que la fraude fiscale représente près de 90 milliards d’euros et que les aides aux entreprises, dans l’estimation la plus basse s’estiment à 160 milliards d’euros ».

De fait, loin de s’attaquer à une « finance qui n’a pas de visage », le discours était tout autre : « il y a une quarantaine de milliardaires en France ; 40 c’est autant de noms, de visages d’adresses. 40, c’est même un chiffre séquestrable ». Car derrière la campagne présidentielle, c’est bien d’une autre manière que les militants du NPA voient la façon de changer les choses : derrière la volonté de faire soi-même la politique, il y a l’idée de dire que lorsque 70% d’une population s’oppose à une loi dans la rue, par la grève, comme ils l’ont fait avec la loi travail, cette majorité de la population fait de la politique, surgit dans une arène où on la voudrait absente. « On doit aller prendre l’argent là où il est. Il faut prendre les grandes entreprises publiques, et en faire un bien public sous contrôle ouvrier » a expliqué le porte parole du NPA. Il s’est aussi particulièrement attaqué à l’idée d’un revenu universel : « on ne veut pas d’une société où le revenu se substitue au salaire ; où le chômage se substitue au partage du temps de travail ».

Etait aussi présent un militant des débuts de la révolution syrienne, qui a avant tout rappelé l’histoire d’une révolution qui a échoué face aux contre attaques réactionnaires de Bachar Al-Assad d’un côté, de Al-Nosra et Daech d’un autre et des puissances impérialistes sur un troisième front. Une révolution qui a été déclenché, a-t-il rappelé par les chocs néolibéraux imposés à la population à l’arrivée de Bachar Al-Assad au pouvoir, qui a tout fait pour enrichir un patronat syrien très lié à la famille du dictateur et de son armée.

Finalement, Olivier Besancenot a voulu rappeler ce qu’était, de fait, ces élections : « nous voilà face à un casting de mecs qui défendent tous un même programme ; ils veulent prendre le volant d’un véhicule qui va dans le mur. Leur système est cramé ». Car en effet, comme l’a rappelé un étudiant dans la discussion, quelque soit le candidat qui sortira des élections, c’est un système fragile qui tente aujourd’hui de se reproduire. Un système tellement en crise, que l’objectif de la candidature Poutou est bien aujourd’hui de préparer les prochaines mobilisations, en s’organisant comme le fait la bourgeoisie, pour battre dans la rue les prochaines loi travail.


    
  
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Arthur Nicola

Journaliste pour Révolution Permanente.
Suivi des grèves, des luttes contre les licenciements et les plans sociaux et des occupations d’usine.
Twitter : @ArthurNicola_

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