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La Izquierda Diario
29 de novembre de 2017 Twitter Faceboock

La serpillère brûle !
Victoire à ONET-Fameck (Moselle) : la déléguée syndicale réintégrée grâce à la mobilisation
Yano Lesage

Depuis le 17 novembre, Hélène Azevedo, salariée chez l’entreprise de nettoyage ONET Service de Moselle et déléguée syndicale Force Ouvrière était en mise à pied conservatoire – sans salaire – et menacée de licenciement pour avoir dénoncé les méthodes de son employeur. Face à la mobilisation, la direction a décidé, ce mercredi, de revenir sur sa décision.

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Une victoire qui en appelle d’autres

Lundi 27 novembre, près de 70 salariés et militants syndicaux de l’entreprise de nettoyage ONET ont débrayé et se sont rassemblés devant les bureaux d’ONET à Fameck (en Moselle) pour dénoncer la mise à pied d’une collègue, Hélène Azevedo, depuis le 17 novembre dernier et les menaces de licenciement à son encontre. Les « fautes graves » qui lui ont été reprochées lors de son entretien se sont avérées fausses et sans fondement. Hélène Azevedo, secrétaire, n’a pas accordé des primes à des salariés sans autorisation de ses supérieurs hiérarchiques. Devant le soutien des salariés et des militants syndicaux, au vu de la défense d’Hélène Azevedo, la direction a finalement retiré ses accusations.

En vérité, c’est moins son travail en tant que secrétaire que sa position de déléguée syndicale pour Force Ouvrière et ses activités syndicales dans l’entreprise ONET qui était dans le viseur de la direction. En effet, la procédure de mise à pied d’Hélène Azevedo tombe pile au moment de montée de la contestation au sein de l’entreprise, sur fond de dégradation des conditions de travail, d’augmentation de la précarité, de suppression d’emploi – thèmes sur lequel la délégué syndicale désignée comme conseillère prudhommales pour 2018 – était également montée au créneau.

Pression, trajets, « travail infernal »

Le 22 novembre dernier, le ras-le-bol des conditions de travail a poussé à un appel à la grève : manque de matériel sur les lieux de travail dispersés sur l’ensemble du département, trajets permanents et temps de transport non rémunéré, pression pour signer de nouveaux contrats et adopter de nouveaux horaires… à Fameck, comme à Paris-Nord où la grève des salariés de l’entreprise H.Reinier, filiale d’ONET, dure depuis près d’un mois, les conditions de travail à ONET ne cessent de se dégrader, les méthodes de management sont de plus en plus agressives.

A Paris-Nord, les agents du nettoyage se battent justement contre l’instauration de la mobilité de « chantier » (lieu de travail) – possibilité de faire changer de lieu de travail sans que celui-ci soit fixé par le contrat – qui a causé la colère des salariés d’ONET-Fameck, pour la hausse du panier repas (de 1 euros 90 ! à 4 euros), pour l’application à leur contrat de la Convention Collective du Ferroviaire, et non celle du nettoyage, moins favorable. Une grève exemplaire contre la précarité et l’exploitation, pour des conditions de travail dignes, qui touche 100% du personnel travaillant sur Gare du Nord.

Pression, imposition de la mobilité, travail infernal et paye de misère, à Fameck comme à Paris-Nord, la serpillère brûle entre la direction d’ONET et ses salariés. Le cas d’ONET-Fameck montre que devant la mobilisation des salariés, la direction peut plier. Une victoire qui en appelle une autre à Paris-Nord, où la pression ne cesse de monter. Le syndicat SUD-Rail vient d’appeler les cheminots à se mettre en grève aux côtés des grévistes d’ONET la semaine prochaine pour exiger leurs intégrations à la SNCF, entreprise donneuse d’ordre, et de leur accorder les conditions de travail allant avec.

Crédits @Philippe Neu

 
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